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Vitrines brisées, motos, casques et blousons volés : le ras-le-bol des commerçants à Paris après les dégradations en marge des célébrations de la CAN

Alors que des supporters de l'Algérie fêtaient la qualification de leur équipe en demi-finales, des casseurs se sont attaqués aux magasins de l'avenue de la Grande Armée.

Article rédigé par franceinfo - Justine Leclercq
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'un des magasins de motos vandalisé en marge des célébrations de la qualification de l'Algérie en demi-finales de la CAN, le 12 juillet 2019. (JULIEN MATTIA / LE PICTORIUM / MAXPPP)

Les célébrations de la qualification de l'équipe de football d'Algérie en demi-finales de la Coupe d'Afrique des Nations, dans la soirée du jeudi 11 juillet, ont dégénéré à Paris. Plusieurs magasins ont été vandalisés sur l'avenue de la Grande Armée, à quelques centaines de mètres de l'Arc de Triomphe.

Vitrine brisée deux fois en une semaine

En face d'un magasin qui vend des accessoires de moto, le trottoir est recouvert de débris de verre. Pour la deuxième fois en moins d'une semaine, la vitrine a été cassée : la première fois, c'était aussi en marge des célébrations de la victoire de l'équipe de football d'Algérie. La responsable du magasin s'arrache les cheveux.

Ça fait mal. Il faut tout reconstruire, encore une fois, et se protéger pour ne pas que ça recommence.

la responsable d'une boutique d'accessoires de moto

à franceinfo

"Ils ont volé des demi-paires de chaussures qui étaient en exposition. Donc ils sont partis avec une seule chaussure, se désole la gérante. Au match précédent, il y avait eu un peu de casse, ils avaient enfoncé la porte d'entrée. Donc on a consolidé la grille, et là, bah il y a eu récidive...".

Des commerçants qui se sentent abandonnés

Quelques mètres plus loin, l'heure est également au nettoyage. La vitrine d'un concessionnaire de motos a également été brisée. Benoît, le gérant, est en colère.

Des gens ont essayé d'entrer dans le magasin en cassant la vitrine. Tous les éclats de verre ont été projetés sur les motos. Donc là, on essaie de les nettoyer avec une souffleuse, pour ne pas les rayer.

Benoît, gérant du magasin

à franceinfo

"On a déjà vraiment subi en début d'année, avec le mouvement des 'gilets jaunes'. On a eu la vitrine cassée, à ce moment-là. On a du fermer trois, quatre samedis de suite, parce que c'était vraiment le bordel sur la Grande Armée. Grosse perte de chiffre d'affaires, forcément. Et là on revit ça, soupire Benoît. Que ce soit pour les évènements sportifs ou les manifestations, à chaque fois, l'avenue est passée à tabac. J'ai l'impression que la mairie et les forces de l'ordre ne sont pas là pour protéger nos concessions." 

De l'autre côté de la rue, la police scientifique s'affaire autour d'une autre boutique de deux-roues. C'est là que des motos ont été volées, avant d'être toutes retrouvées, vendredi 12 juillet. Encore du verre par terre, encore des dégâts, et encore un gérant qui hoche les épaules : "On est en train de faire l'inventaire. Une grande partie du matériel a été dérobée. Casques, blousons, gants... Il n'y a pratiquement plus rien".

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