26 islamistes présumés, dont Djamel Beghal, ont été arrêtés lors de 2 coups de filet en Ile-de-France et dans le Cantal
14 d'entre eux, soupçonnés de vouloir faire évader un des auteurs des attentats de 1995 en France, ont été arrêtés mardi près de Paris et dans le Cantal sur commission rogatoire du juge Fragnoli.
12 autres ont été arrêtés sur commission rogatoire des juges d'instruction Brunaud et Jannier le week-end dernier et lundi en région parisienne.
Les premières interpellations ont été menées en Ile-de-France et dans le Cantal par les policiers de la Sous-direction antiterroriste (Sdat) sur commission rogatoire du juge Thierry Fragnoli. Les quatorze personnes, dont les nationalités n'ont pas été précisées, ont également été placées en garde à vue. Elles sont soupçonnées d'avoir projeté de faire évader Smain Aït Ali Belkacem.
L'islamiste Djamel Beghal, condamné à dix ans de prison pour avoir préparé des attentats en France et assigné à résidence dans le Cantal, fait partie des 14 personnes arrêtées.
Les policiers ont eu vent de ce projet par des écoutes téléphoniques "corroborées par des surveillances", ont indiqué des sources proches de l'enquête, selon qui la tentative d'évasion était prévue "pour ces jours-ci".
L'ancien membre des Groupes islamiques armés, écroué à la centrale de Clairvaux (Aube), d'où il doit être extrait pour être entendu sur cette affaire, avait été reconnu coupable d'avoir posé la bombe qui a explosé à la station RER Musée d'Orsay à Paris en octobre 1995 (30 blessés). Il a été condamné à la prison à vie en 2002, peine confirmée en appel en 2003.
Une autre affaire
Les autres interpellations ont été réalisées par les policiers de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) sur commission rogatoire des juges d'instruction antiterroristes Edmond Brunaud et Yves Jannier. Ces douze islamistes présumés, dont certaines sont d'origine tunisienne, ont été placées en garde à vue, susceptible de durer quatre jours en matière d'antiterrorisme, dans les locaux de la DCRI à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine.
Les enquêteurs les soupçonnent d'avoir participé à l'envoi de combattants au Pakistan et en Afghanistan, où des talibans se battent contre les troupes internationales.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.