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32 départements étaient concernés lundi par des mesures de restrictions d'usage de l'eau, un peu moins que l'an dernier

Au 26 juillet, un arrêté préfectoral limitant la consommation d'eau avait été pris dans 32 départements sur 96, contre 35 l'an dernier qui "n'était pas une grande année de sécheresse et correspond à une référence à peu près moyenne", a précisé Hervé Brulé, directeur de projet à la direction de l'eau et de la biodiversité.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Un arrêté préfectoral limitant la consommation d'eau pris dans 32 départements sur 96. (Getty/Picavet)

Au 26 juillet, un arrêté préfectoral limitant la consommation d'eau avait été pris dans 32 départements sur 96, contre 35 l'an dernier qui "n'était pas une grande année de sécheresse et correspond à une référence à peu près moyenne", a précisé Hervé Brulé, directeur de projet à la direction de l'eau et de la biodiversité.

Dans quasiment la moitié des 32 départements, "il y a, au moins, un secteur avec des restrictions de niveau 3", le plus élevé, a-t-il ajouté.

Par rapport à l'an dernier, la répartition des départements est quelque peu différente. "Il y a toujours le même nombre de départements à cette saison autour de Paris et, entre Bordeaux et Nantes", a indiqué Hervé Brulé. En revanche, "le sud-est est relativement préservé de la sécheresse cette année", alors que le nord-ouest (Normandie et Bretagne), "est un peu plus sec que d'habitude."

Les deux dernières grandes années de sécheresse sont 2003 et 2006. "On est pas du tout dans cet ordre de grandeur", a précisé le responsable de la direction de l'eau au ministère de l'Ecologie, qui a néanmoins tenu à souligner qu'"on n'est pas dans une année humide non plus", et qu'il "faut utiliser l'eau avec parcimonie".

Quid de la situation d'eau à Paris
La mairie de Paris a annoncé lundi qu'elle était "vigilante" après l'appel du préfet de Paris à un usage "économe" de l'eau potable dans la capitale en raison du faible débit de deux cours d'eau, tout en affirmant qu'il n'y avait pas de "pénurie" à craindre pour l'instant.

Selon Anne Le Strat, adjointe chargée de l'eau, de l'assainissement et présidente d'Eau de Paris, "les faibles consommations en période estivale et la grande diversité d'approvisionnement en eau de Paris permettent de ne pas craindre de pénurie d'eau à Paris".

"Afin de soutenir les débits d'étiage, Eau de Paris restitue dans les rivières locales une partie de l'eau qu'elle prélève habituellement sur les ressources souterraines pour alimenter les Parisiens", a ajouté la ville. Selon elle, les arrêtés prévoient, en cas de franchissement du seuil de crise sur un cours d'eau, "la restitution d'au moins 30% du débit prélevé dans les captages". La régie municipale Eau de Paris "va au-delà de ces obligations réglementaires et déverse en rivière des débits supérieurs à ceux exigés", affirme la mairie.

La moitié de l'eau qui alimente Paris provient de sources situées au sud (vers Fontainebleau, Provins et Sens) et à l'ouest de Paris (vers Dreux) et l'autre moitié provient de la Seine (30%) "potabilisée" à Orly et de la Marne (20%) "potabilisée" à Joinville.

La consommation quotidienne d'eau pour Paris était de 510.000 m3 le 25 juillet 2010 contre 726.000 m3 au plus haut le 2 juillet dernier. Au cours des vingt dernières années, "la consommation d'eau à Paris s'est réduite d'un tiers", affirme la mairie de Paris qui a municipalisé son service public de l'eau depuis le 1er janvier.

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