5000 personnes ont défilé en silence mardi à Corte pour rendre hommage à Antoine Casanova, tué par balle vendredi
Cette "marche blanche" visait aussi à dénoncer la violence et l'usage des armes. Elle rassemblait des étudiants, des lycéens et des Corses de tous âges, ainsi que des élus de toutes tendances.
Antoine Casanova, 21 ans, a été tué d'une balle dans la tête tirée par un jeune de son âge lors d'une rixe en marge d'une soirée étudiante.
En tête de cortège, une banderole unique portait ces mots: "In Memoria". Elle était portée par les deux soeurs d'Antoine et par plusieurs étudiants. Tous avaient revêtu un tee-shirt blanc portant la photo du jeune homme. Sa mère, en noir, avait pris place près de ses filles. Le maire de Corte Antoine Sindali était présent.
Les participants à la marche, organisée par une association, la Ghjuventu curtinese (Jeunesse cortenaise), ont parcouru près de quatre kilomètres à travers Corte.
Après, l'organisateur, Jean-Pascal Taddei, 24 ans, licencié en sciences de l'éducation, avait organisé une réunion pour créer un collectif pour lutter contre la violence et le port des armes à feu chez les jeunes. "Au-delà des armes, il faut aussi parler de l'alcool et des drogues et de leurs dangers", a-t-il déclaré. Pour faire passer ce "message de prévention", il prévoit, avec l'appui du rectorat, des visites dans les écoles et lycées pour sensibiliser les jeunes insulaires à ces questions.
Antoine Casanova, originaire d'Ajaccio, étudiait l'italien à Corte. Il a été tué vendredi d'une balle dans la tête tirée par un stagiaire d'un lycée agricole du Sud de l'île, lors d'une rixe en marge d'une soirée étudiante. L'auteur du coup de feu s'est constitué prisonnier le soir même. Mis en examen pour homicide volontaire, il a été écroué à Borgo (Haute-Corse).
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