6 à 800 personnes ont participé mardi après-midi à Muzillac (Morbihan) aux obsèques d'Anne Caudal
Il s'agit de la jeune femme de 28 ans, qui avait disparue début juillet près de Rennes, et dont le compagnon a finalement avoué avoir tuée.
Le maire de Muzillac, Joseph Brohan, a évoqué juste avant la cérémonie le "gâchis" de la mort de cette jeune femme, enceinte de trois mois, décrite comme pleine de vie par ses proches.
"La famille Caudal est très connue, très impliquée dans la vie locale (...) les gens sont un peu désemparés devant une telle situation", a-t-il témoigné.
Dans l'église pleine, décorée de nombreux bouquets de fleurs blanches, la meilleure amie d'Anne Caudal, effondrée, a évoqué une jeune femme "entière, honnête, aimant la simplicité et la nature", et aimant passionnément son métier de fleuriste.
Le curé de la paroisse, Jean-Eudes Fresneau, a fustigé dans son homélie les violences faites aux femmes, qu'il a liées à "une société mettant en premier la recherche du plaisir individuel et matériel", au détriment "des plus faibles" et des "valeurs spirituelles".
L'affaire a soulevé une grande émotion dans la région, notamment à Bruz (Ille-et-Vilaine) où la jeune femme résidait, et dans le Morbihan où elle travaillait comme fleuriste et dont elle était originaire.
Vendredi, entre 500 et 1.000 personnes habillées de blanc avec des fleurs à la main avaient participé à une marche silencieuse près de la jardinerie de Ploërmel où travaillait Anne Caudal.
Deux autres rassemblements de plusieurs centaines de personnes ont eu lieu lundi soir à Muzillac, la ville d'origine de la victime, et à Bruz, près de son domicile.
La disparition d'Anne Caudal avait été signalée aux gendarmes le 10 juillet par son compagnon Christophe Piedoux, 42 ans, qui a finalement été mis en examen pour assassinat, en fin de semaine dernière.
L'enquête a montré que Christophe Piedoux, qui était par ailleurs marié, se partageait entre deux foyers, avec Anne Caudal et avec son épouse de 42 ans, avec qui il avait deux enfants.
Le meurtrier présumé a évoqué en garde à vue une dispute qui a mal tourné, le 7 juillet au soir. La victime "a peut-être découvert qu'il continuait de mener une double vie, mal réagi au fait qu'il n'était pas prêt à vivre avec elle" en quittant son épouse, avait estimé la semaine dernière une source proche du dossier.
Le parquet de Rennes a indiqué mardi que l'autopsie d'Anne Caudal, dont le corps a été retrouvé incinéré et très dégradé, n'avait pas permis d'éclaircir les circonstances exactes de sa mort.
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