À Arles, les Napoléons veulent dépasser l’effet Obama
Les Napoléons se tiennent jusqu’à samedi à Arles. Près de 450 personnes participent à ce cycle de conférences qui avait beaucoup fait parler de lui en 2017 avec la venue de Barack Obama.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, inviter Barack Obama à une conférence n’apporte pas que des bonnes choses. "On a été un peu plus, voire trop, médiatisés lors de sa venue", admet à franceinfo Mondher Abdennadher, l’un des co-fondateurs des Napoléons. Lui et Olivier Moulierac affirment que la genèse de ce "réseau social" remonte à leur ras-le-bol du "French bashing". Pour y remédier, ils ont voulu créer en 2014 un réseau avec comme mot d’ordre : le lien. "Créer des liens, des opportunités de collaboration et de contribution pour du business", résume Mondher Abdennahder.
Cette communauté rassemble des communicants, des publicitaires, des enseignants et des artistes pour qui l’innovation est un enjeu majeur. Les Napoléons organisent chaque année deux rendez-vous : une session d’hiver à Val d’Isère (Savoie), et une session d’été à Arles (Bouches-du-Rhône), pendant trois jours. Au total un peu plus de 30 conférences ont été programmé pour ce rendez-vous.
Le "réseau social" avait invité l’ancien président américain, dont la parole est rare et onéreuse
La venue de Barack Obama, à la Maison de la Radio à Paris en 2017, dans le cadre d'une conférence organisée par les Napoléons, a permis de les mettre en lumière. "Des personnes qui ne nous connaissaient pas parlaient de nous", poursuit Mondher Abdennadher.
"Communauté un peu fermée" ou encore "cercle un peu mystérieux" : certains participants rencontrés à Arles reconnaissent que leur première impression a été mitigée. De nombreux invités ont découvert les Napoléons lors de l’intervention de l'ancien président américain. L’audience avait été triée sur le volet. De nombreuses rumeurs circulaient sur les sommes déboursées pour la prise de parole de l’ancien président américain. Une exposition médiatique qui a un peu contrarié les fondateurs des Napoléons. "Parfois, on parle sans connaître. Et c’est très dommageable pour la vérité", estime Mondher Abdennadher, en clin d’œil à la thématique de cette session à Arles.
Kevin Razy et Hugo Travers invités cette année
Alors pour casser cette image, ils s’évertuent à inviter des personnalités plus jeunes, à varier au maximum les acteurs de leurs événements. En ce sens, la venue de Kevin Razy et Hugo Travers n’est pas anodine. L’un totalise plus de 180 000 abonnés sur Instagram. L’autre cumule 12 millions de vues sur sa chaîne YouTube, 'Hugo Décrypte', qui explique l’actualité de façon ludique et pédagogique. Les deux sont d’ailleurs mis à contribution et animent, à tour de rôle, le compte Instagram des Napoléons.
Au-delà de Barack Obama, les Napoléons avaient reçu François Hollande le 21 juillet 2017. Pour cette session d’été, pas d’ancien président mais l’actuel ministre de l’Économie Bruno Le Maire, qui va prendre la parole jeudi 19 juillet autour de la thématique : "Difficile de gouverner en étant impopulaire, difficile d’être populaire et de dire la vérité… "
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