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Après la débâcle des "sans-dents", la gauche vient à la rescousse de François Hollande

Les proches du président, qui vient d'atteindre un nouveau record d'impopularité avec seulement 13% d'opinions favorables, se relaient dans les médias pour prendre sa défense.

Article rédigé par Marie-Violette Bernard
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Manuel Valls et Ségolène Royal à l'Assemblée nationale le 8 avril 2014. Tous deux ont pris la défense du président de la République pour tenter d'éteindre la polémique déclenchée par le livre de Valérie Trierweiler. (ERIC FEFERBERG / AFP)

François Hollande, un "président qui n'aime pas les pauvres" ? Faux, affirment ses proches. Plusieurs membres de la classe politique ont pris la parole pour contester les révélations faites par Valérie Trierweiler dans son livre, Merci pour ce moment. Une tentative de sauver l'image de François Hollande, le président le plus impopulaire de la Ve République, selon un sondage datant du jeudi 4 septembre.

"N'importe quoi", selon Ségolène Royal

Après avoir esquivé le sujet à plusieurs reprises, la ministre de l'Ecologie a qualifié de "n'importe quoi" les propos sur les "sans-dentsattribués au président, dans un entretien accordé à BFMTV"C'est le contraire de l'engagement politique d'un grand responsable de gauche, socialiste (). C'est le contraire de son identité politique, il faut être sérieux", a poursuivi l'ex-compagne de François Hollande.

La ministre a estimé qu'il fallait "juger les hommes politiques sur leurs actes", rappelant "l'attention portée aux plus précaires" en Corrèze, lorsqu'il était à la tête du département.

Manuel Valls dénonce "des attaques outrancières"

Le Premier ministre, interrogé sur la sortie de Merci pour ce moment lors d'un déplacement en Meurthe-et-Moselle, a appelé à la "dignité"jeudi. "Par des attaques outrancières, par le mélange de la vie publique et de la vie privée, on abaisse le débat", a ajouté Manuel Valls, qui refuse de "se laisser entraîner dans ces discussions".

"Absolument pas la réalité", pour Jean-Marie Le Guen

Le secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement s'est dit "pris en otage" par la situation, jeudi, sur LCI et Radio Classique. "Si nous parlons pour dire ce qui pourrait être notre répulsion devant cette impudeur, nous alimentons. Et si nous ne parlons pas, évidemment la réponse est un peu courte", a commenté Jean-Marie Le Guen. Il a ajouté que "le portrait implicite qui est décrit de [François Hollande] n'est absolument pas la réalité que l'on peut percevoir".

Un conseiller du président juge le livre "irresponsable"

Bernard Poignant, conseiller de François Hollande, a lui aussi tenté de le défendre au micro d'Europe 1, vendredi. "Jamais je ne l'ai entendu parler de manière méprisante, condescendante, insultante, à l'égard de quiconque", a martelé ce proche du président, cité par Le Lab.

Le conseiller, qui ne "reconnaît absolument pas François Hollande dans ce qui est écrit", a estimé qu'il était "irresponsable" de déballer ainsi la vie privée du couple. "Je vois bien que c'est un livre pour faire mal, un livre écrit avec une plume de vengeance, et je n'ai jamais considéré qu'une plume de vengeance pouvait générer un esprit de vérité", a conclu Bernard Poignant. 

Une députée fait visiter la chambre du président à Tulle

Les images ont souvent plus de poids que les paroles. C'est sans doute ce que s'est dit Sophie Dessus, députée de Corrèze, lorsqu'elle a décidé de faire visiter la chambre occupée par François Hollande lorsqu'il était élu de Tulle. "A peine une chambre d'étudiant (...) où, aujourd'hui, quelqu'un arriverait, même en HLM, on change tout le mobilier tellement c'est vétuste", a décrit l'élue socialiste devant les caméras de BFMTV, en espérant sans doute démontrer la simplicité du président.

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