Assurance-maladie : les dépenses augmentent de moins en moins vite
Elles ont progressé de seulement 2,1% sur les onze premiers mois de 2012.
L'assurance-maladie a dépensé moins vite en 2012 qu'en 2011, selon les chiffres publiés le 7 janvier. Les dépenses du régime général ont augmenté seulement de 2,1% sur les onze premiers mois de 2012. Depuis dix ans, la croissance de ces dépenses ralentit, selon un rapport de la Commission des comptes de la sécurité sociale. En 2002, elle s'élevait ainsi à 4,5%.
L'objectif de dépenses de l'assurance-maladie, fixé à 171,2 milliards d’euros avec un taux de progression de 2,5 %, est en passe d'être atteint. Mais les chiffres définitifs de 2012 ne seront connus qu'au printemps. Francetv info détaille les bons et les mauvais points des dépenses de l'année dernière, sur les onze premiers mois.
Moins de dépenses pour les médicaments
Les dépenses de médicaments ont régressé de 0,8%. En ville, les médicaments délivrés en pharmacie diminuent même de 1,5%. Selon Les Echos, cette chute est due aux baisses de prix massives décidées par le gouvernement Fillon.
Le rebond des médicaments génériques, vendus 60% moins chers que les produits de marque, aurait aussi eu "un impact sensible" selon l'assurance-maladie. Un accord entré en vigueur en mai avec le syndicat des pharmaciens a permis de faire passer à 71% le taux de distribution des médicaments génériques. Cela permettrait une économie de 200 millions d'euros, selon Les Echos. Les dépenses d'analyses médicales ont également diminué en raison des baisses tarifaires, comme pour celles appliquées aux actes de radiologues.
Les arrêts de travail ont reculé
Les indemnités journalières versées aux salariés en arrêt de travail ont elles reculé de 1,6%. Une première depuis 2006. Pour Les Echos, trois facteurs se conjuguent. Depuis fin 2010, un nouveau mode de calcul des indemnités, moins avantageux pour les malades, est entré en vigueur. Il s'agirait aussi d'une conséquence des contrôles plus fréquents des malades par les médecins. La hausse du chômage pourrait aussi avoir eu un effet : moins d'emplois impliquent moins de salariés absents.
Le point noir : les soins hospitaliers
Mais cette amélioration, bienvenue pour le déficit de l'assurance-maladie, est atténuée par l'augmentation constante du remboursement des soins hospitaliers, qui atteint 3,6% en 2012. Le ministère de la Santé estime qu'il dépasse de 360 à 460 millions d'euros le budget prévu dans la loi de financement de la sécurité sociale.
Trois autres postes explosent le budget de l'assurance-maladie : les soins d'auxiliaires médicaux, qui bondissent à 7,5% pour les infirmiers libéraux, les transports de patients et la kinésithérapie.
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