Austérité : le match Fillon-Hollande
Le premier ministre et le candidat PS pour 2012 ont commenté le plan d'austérité du gouvernement dans les 20h de France 2 et TF1. FTVi revient sur les principaux points qui les opposent.
Un match à distance. François Fillon sur TF1, François Hollande sur France 2. Le premier ministre a défendu lundi 7 novembre son nouveau plan de rigueur présenté dans la journée. Le candidat socialiste à la présidentielle s'est quant à lui posé en premier opposant au gouvernement, dénonçant un plan "injuste et inefficace". FTVi revient sur les principaux points d'opposition entre François Hollande et François Fillon.
1. Pourquoi un plan de rigueur ?
Pour François Fillon, il était urgent de "protéger les Français". "Nous n'avons pas le droit de choisir l'immobilisme", explique le premier ministre, soulignant que "la faillite d'un pays est possible".
"Comment en est-on arrivé là ?", s'interroge François Hollande, pointant "les recettes fiscales perdues". Pour le candidat PS à la présidentielle, "c'est un constat d'échec que le premier ministre, au nom du président de la République, a dressé".
2. Gel ou baisse des salaires de l'exécutif ?
François Fillon insiste sur une "mesure qui a une vraie signification" : le gel des salaires du président de la République et des ministres, "jusqu'à l'équilibre complet des comptes" de la France. Ces derniers "n'ont jamais été en équilibre depuis 1975, c'est donc une mesure qui a une véritable signification", souligne le premier ministre.
L'initiative permet au candidat socialiste d'ironiser sur "l'augmentation de 170 %" du président la République au début de ce quinquennat. François Hollande s'engage ensuite à baisser "le salaire du président et des ministres de 30 %".
3. Augmenter la TVA, raisonnable ou injuste ?
Autre mesure clivante : le relèvement du taux réduit de TVA, qui passe de 5,5 à 7 %. "Dans les difficultés que nous connaissons, un taux de TVA réduit à 7 %, c'est parfaitement raisonnable", indique le chef du gouvernement.
Mais François Hollande estime que la baisse de la TVA dans la restauration… fait perdre cinq milliards d'euros. "Là on va chercher sur la restauration, mais il n'y a pas que la restauration : on prend sur les transports, la culture, le livre", souligne le candidat socialiste, qui dénonce "une injustice de plus".
4. Des mesures qui désavantagent les plus modestes ?
"La critique sur le fait que ces mesures touchent les plus modestes est […] polémique, politicienne et […] fausse", estime François Fillon. Pour preuve, le premier ministre explique que les minima sociaux et les retraites ont été "soigneusement protégés" contre ces mesures.
Mais pour le candidat PS, "les prestations sociales vont être amputées en matière de pouvoir d'achat". Résultat : pour François Hollande, "l'austérité va conduire à la récession".
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