Meurtres dans la Drôme et en Ardèche : "le suspect n'était pas inscrit dans l'agence" Pôle Emploi et "on pense qu'il ne connaissait pas" la victime, affirme le procureur de Valence
Un homme a tué deux femmes jeudi matin à Valence et dans une commune voisine avant d'être interpellé par la police.
Ce qu'il faut savoir
"Le suspect n'était pas inscrit dans l'agence et on pense qu'il ne connaissait pas cette agent." C'est ce qu'affirme le procureur de la république de Valence, Alex Perrin, à propos de l'auteur du meurtre d'une conseillère Pôle emploi. Ce dernier a agi "comme s'il était inscrit à l'agence", en se dirigeant vers une borne et entrant en contact avec "un certain nombre d'agents", sans être agressif, a également précisé le magistrat. "Au moment de sortir, il a sorti une arme et fait feu à une reprise sur cette agent de 53 ans." Ce direct est désormais terminé.
Des similitudes troublantes. Des vérifications sont en cours en raison de similitudes entre l’assassinat d’une DRH dans le Haut-Rhin mardi 26 janvier et la mort d’une autre DRH ce jeudi 28 janvier dans la matinée à Guilherand-Granges en Ardèche, à l'Ouest de Valence, a appris franceinfo auprès d’une source judiciaire.
Les agences Pôle emploi de la Drôme sont fermées jeudi et une minute de silence sera observée vendredi. La décision de la direction a été prise peu après l'interpellation d'un homme qui a tué deux personnes, dont une conseillère Pôle emploi à Valence. La direction de Pôle emploi réfléchit à un plan national pour sécuriser si besoin les agences sur tout le territoire. Les salariés et les syndicats se disent d'ores et déjà très choqués. Dans un communiqué, Pôle emploi a également déclaré qu'une minute de silence sera observée vendredi à midi, et précise qu'une cellule psychologique a été mise en place pour ses agents.
La ministre du Travail Elisabeth Borne et Jean Bassères, le directeur général de Pôle emploi, se rendent sur place jeudi. Sur place, la ministre a apporté son soutien au personnel de Pôle emploi, affirmant que "le courage et le sang-froid" des agents qui ont assisté au meurtre de leur collègue à Valence et relevé la plaque d'immatriculation du suspect "a permis certainement d'arrêter ce tueur". Dans un tweet publié plus tôt dans la journée, la ministre s'était dite "très émue par le drame qui s’est déroulé ce matin à Valence". Elle a adressé toutes ses pensées "aux proches des victimes et aux agents de Pôle emploi". Le directeur général de Pôle emploi, Jean Bassères, se rendra également à Valence.
Le suspect est un ingénieur originaire de Meurthe-et-Moselle. Selon les informations de France Bleu Drôme Ardèche, il a été licencié il y a une dizaine d’années de l'entreprise Faun, où travaillait la DRH qui a succombé à ses blessures. Il y avait une quarantaine de salariés au moment où l’homme a ouvert le feu dans l’entreprise. L'homme a été interpellé sur le pont Mistral qui permet de relier les deux communes, Valence et Guilherand-Granges. Il était au volant de sa voiture et a percuté une voiture de police. Les trois policiers ont été légèrement blessés. "En intervenant avec professionnalisme, sang-froid et courage, nos policiers ont à nouveau fait honneur à leur uniforme : qu'ils reçoivent notre gratitude et notre reconnaissance", a également réagi le Premier ministre.
L'homme a ouvert le feu pour une raison encore inconnue, mais la piste terroriste est écartée. La piste d'une vengeance semble, pour l'instant, privilégiée. La conseillère Pôle emploi de l'agence Victor-Hugo, à Valence, a été touchée mortellement au thorax. Une vingtaine de personnes était présente dans les locaux. Le tireur a ensuite pris la fuite, en direction de Guilherand-Granges, située à l'ouest de Valence. Il s'est rendu dans une société, Faun, qui fabrique des carrosseries et remorques, où il a tiré sur la DRH. Très grièvement blessée, elle est morte à l'hôpital.