"38°C la nuit ce n'est plus possible"... A Lyon, des habitants engagés dans une convention citoyenne sur le climat
A Lyon, une Convention métropolitaine sur le climat a été lancée vendredi 13 septembre. Plus de cent habitants sur le 1,4 million que compte la Métropole ont été tirés au sort pour participer à ce processus qui les amènera à travailler pendant cinq week-ends jusqu'au mois de janvier sur la thématique de l'adaptation à la chaleur. L'exécutif écologiste fait la promesse que les propositions des citoyens seront bien prises en compte, leur avis citoyen sera versé au Plan climat air énergie territorial (PCAET) qui doit être adopté l'an prochain.
Dans cette assemblée citoyenne représentative, autant d'hommes que de femmes, âgés de 16 à 80 ans et issus de toutes les catégories socioprofessionnelles. La question qui leur est posée est claire : comment fait-on face aux vagues de canicules et de chaleur qui se multiplient, dans le contexte du changement climatique ?
4°C de plus d'ici 2100
Ryan a une vingtaine d'années et mesure l'importance de sa présence. "J'ai toujours vécu à Lyon, il y a toujours eu de fortes canicules, on est dans une cuve avec les Alpes, il faut essayer de voir pour trouver des solutions", témoigne-t-il. Selon les diagnostics effectués par la Métropole de Lyon, les températures augmenteront localement de plus de 4°C d'ici 2100.
Karine, 55 ans, pense aux futures générations. "J'aimerais qu'on arrive à quelque chose pour notre climat, pas que du béton, faire de la végétation sur les immeubles... On a plein de choses à faire."
"Quand vous avez 35°C ou 38°C la nuit, ce n'est plus possible. Moi, je me lève à 4h du matin pour aller travailler, mais je ne dors pas la nuit, il faut vraiment qu'on trouve des solutions."
Karine, 55 ansà franceinfo
Tous ces citoyens vont rencontrer des experts, mener des visites de terrain, et in fine inventer des réponses adaptées à leur métropole. "Le président de la République, dans sa convention citoyenne climat, il a fait de la communication pour cacher son inaction climatique. Nous, c'est tout le contraire. Nous sommes sur une action très volontariste d'adapter le territoire", défend Bruno Bernard, le président écologiste de la collectivité. "Si ce n'est pas applicable, ce ne sera pas appliqué, mais je crois à l'intelligence collective et je pense qu'on aura des propositions qu'on expertisera", conclut-il.
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