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BAC Nord de Marseille : trois policiers révoqués par le conseil de discipline

Le conseil de discipline a également demandé la suspension d'un troisième, tandis que les trois connaîtront le verdict dans les prochaines heures. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Perquisition à la BAC Nord de Marseille (Bouches-du-Rhône), le 2 octobre 2010. (MAXPPP)

L'affaire de la BAC de Marseille avait conduit à 30 interpellations dans les rangs de la police. Mardi 17 décembre et mercredi 18, six policiers étaient convoqués devant le conseil de discipline. Trois ont été révoqués, indique une source proche de l'enquête. Retour sur cette affaire qui avait éclaté à la suite de la dénonciation, par quatre policiers, de trafics auxquels se livraient certains membres de la brigade.

Le procureur de la République de Marseille de l'époque avait alors évoqué "une gangrène" dans la police marseillaise.

Que leur reproche-t-on ?

Les fonctionnaires sont accusés de s'être fait remettre des produits stupéfiants ou de l'argent par des trafiquants de drogue ou des vendeurs de cigarettes à la sauvette.

Lors de perquisitions dans les locaux de la BAC nord de Marseille en octobre 2012, et les domiciles de certains policiers, les enquêteurs avaient retrouvé du haschich, des bijoux et de l'argent liquide dans les vestiaires et les faux-plafonds de la brigade. De plus, de l'argent liquide dissimulé dans des boîtes a été retrouvé au domicile de plusieurs brigadiers. 

L'affaire avait été révélée notamment grâce, notamment, au témoignage de Sébastien Bennardo qui avait dénoncé les agissements de ses collègues et permis le déclenchement d'une investigation hors normes.

Quelles sont les sanctions prononcées ?

Le conseil de discipline, réuni durant deux jours à Marseille pour statuer sur le sort de six des agents accusés, mis en examen en octobre 2012 pour vol et extorsion en bande organisée aux dépens de dealers et écroués pendant deux mois et demi. Ses membres ont voté trois révocations, des suspensions fermes et une rétrogradation, selon une source proche de l'enquête.

Un brigadier-chef de 52 ans ainsi que deux gardiens de la paix âgés de 35 et 48 ans ont été révoqués. Des suspensions ont par ailleurs été prononcées à l'encontre d'un gardien de 34 ans (24 mois, dont 12 avec sursis) et un brigadier-chef de 42 ans (24 mois, dont 15 avec sursis). Enfin, un brigadier de 36 ans a été rétrogradé au rang de simple gardien de la paix.

Ces mesures doivent encore être entérinées à Paris. Elles ont été prises en l'absence des deux syndicats, qui ont boycotté la séance faute d'avoir obtenu le report des travaux. Avant ces six policiers, une vingtaine d'autres "baqueux" avaient déjà été sanctionnés de blâmes et suspensions temporaires de service (jusqu'à trois mois ferme).

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