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Brice Hortefeux a installé jeudi le Groupe d'intervention régional (GIR) de l'Isère

Le ministre de l'intérieur à inauguré ce groupement au lendemain d'une vaste opération de police dans le quartier grenoblois de La Villeneuve, théatre de récentes violences.Mercredi soir, le ministre de l'intérieur avait accompagné une patrouille de la brigade anti-criminalité (Bac) de Grenoble.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Brice Hortefeux installant le GIR de Grenoble à la préfecture de l'Isère le 5 août 2010 (AFP - JEAN-PIERRE CLATOT)

Le ministre de l'intérieur à inauguré ce groupement au lendemain d'une vaste opération de police dans le quartier grenoblois de La Villeneuve, théatre de récentes violences.

Mercredi soir, le ministre de l'intérieur avait accompagné une patrouille de la brigade anti-criminalité (Bac) de Grenoble.

Le GIR de Grenoble, qui rassemble comme les 35 autres en France policiers, gendarmes, agents du fisc, douaniers, inspecteurs du travail et représentants de l'URSSAF, inclura, "et c'est une première" a souligné Hortefeux devant la presse, des agents de la Caisse nationale des assurances maladie et de la Caisse d'allocations familiales.

A l'occasion de sa troisième visite à Grenoble après les violents incidents des trois nuits du 16 au 18 juillet, le ministre de l'Intérieur avait effectué mercredi soir une patrouille avec la Brigade anticriminalité (BAC) dans les quartiers sensibles de la ville, dont celui de la Villeneuve, théâtre de ces incidents.

Ceux-ci s'étaient déroulés après qu'un des braqueurs du casino d'Uriage avait été tué mi-juillet par la police. Police contre laquelle, muni d'un gilet pare-valles, il avait ouvert le feu avec deux armes de guerre

La mission du GIR de Grenoble
"L'action prioritaire" du GIR de l'Isère, le premier à vocation départementale hors Ile-de-France, a souligné le ministre de l'Intérieur, sera de "contribuer à la sécurisation des quartiers sensibles", notamment celui de la Villeneuve, théâtre des principaux incidents de la mi-juillet.

La lutte contre l'économie souterraine ne sera pas occultée, au contraire: "il faut y aller, il faut frapper là où ça fait mal, au portefeuille", a lancé le ministre aux huit permanents de la nouvelle structure.

Selon Brice Hortefeux, "dans un certain nombre d'affaires, il y a deux aspects (d'économie souterraine): un train de vie en inadéquation avec les revenus et, souvent, des fraudes à la redistribution sociale". Or, a noté le ministre, "les fraudes aux prestations sociales constituent le premier sentiment d'injustice chez nos compatriotes".

A cet égard, un spécialiste de la fraude documentaire, membre de la police aux frontières (PAF) rejoindra le GIR de l'Isère.
"S'attaquer à toutes les formes d'expression de l'économie souterraine, ne négliger aucune parcelle, aucun recoin de la délinquance, c'est s'attaquer à toutes les sources du mal", a encore dit M. Hortefeux.

Il a souhaité que l'action du 36ème GIR de France soit "recentrée sur les narco-trafics, base principale de l'économie souterraine dans les quartiers sensibles de Grenoble, avec les braquages".

La vocation départementale de ce GIR et sa composition allant au-delà des policiers, gendarmes, douaniers, agents du fisc, inspecteurs du travail, avec l'adjonction de ce spécialiste et des agents des CNAM et CAF, en font "une expérience pilote", a estimé le ministre.

Le GIR de l'Isère est placé sous la responsabilité du commandant de police Denis Dubuy, ancien chef de la section stupéfiants de la police judiciaire.

Opération de police mercredi
L'opération, menée entre 6 h et 7 h, a été conduite notamment par le RAID et le Groupement d'intervention de la police nationale (GIPN). Elle s'est déroulée dans plusieurs sites de La Villeneuve, des policiers du Raid et du GIPN pénétrant dans des immeubles gardés par des CRS.

Les fonctionnaires ont effectué quatre arrestations près de la galerie marchande où avait été tué Karim Boudouda. Par ailleurs, deux perquisitions ont été menées au cours de laquelle des objets ont été saisis. Les personnes interpellées lors de cette opération ont toutes été libérées.

Ils "n'ont pas participé au vol à main armée du casino d'Uriage et aux fusillades qui ont suivi, aucune charge n'a été retenue contre eux", a-t-on souligné de source judiciaire. Leur garde à vue a toutefois contribué à "recueillir des éléments permettant de faire avancer l'enquête", a-t-on assuré de même source.

Cette opération de police visait à "mieux connaître l'identité du complice de Boudouda", actuellement en fuite, a justifié Brice Hortefeux, estimant qu'elle était "un succès".

Visite ministérielle surprise
Accompagné du nouveau préfet du département, Eric Le Douaron, le ministre a patrouillé pendant deux heures mercredi soir dans plusieurs quartiers avec les hommes de la Brigade anti-criminalité (Bac). Il s'est notamment rendu à La Villeneuve. Brice Hortefeux a rencontré des CRS déployés dans ce quartier pendant les violences.

Le ministre a assisté à des contrôles routiers et s'est fait présenter du matériel dernière génération qui vient d'être livré aux policiers grenoblois, comme des boucliers balistiques, des jumelles à vision nocturne et des phares d'éclairage à grande distance. D'après le ministère, Brice Hortefeux "a voulu exprimer tout son soutien aux policiers de la Bac".

Selon des témoins, il y a eu très peu de contacts avec la population.

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