Camp d'été décolonial : malgré l'opposition, la préfecture de la Marne n'interdira pas l'événement
Au lendemain du début d'un "camp d'été décolonial" organisé à Reims et réservé aux victimes du "racisme d'Etat", excluant les personnes blanches de peau, le préfet de la Marne, Denis Conus, a expliqué à France Bleu Champagne Ardenne qu'aucun argument juridique ne permettait d'interdire ce rassemblement.
Le "camp d'été décolonial" organisé à Reims et réservé aux victimes du "racisme d'Etat" ne sera pas interdit. Denis Conus, préfet de la Marne, a expliqué à France Bleu Champagne Ardenne qu'aucun argument juridique ne permettait d'interdire ce rassemblement.
Imaginez que je prenne un arrêté d'interdiction, il serait contesté
"En l'état actuel le juge me dirait 'monsieur le préfet vous avez commis un acte illégal, vous avez violé une liberté publique'", a poursuivi le préfet de la Marne, répondant ainsi aux critiques de la LICRA qui juge l'événement discriminant.
Pas de "trouble à l'ordre public"
Selon Denis Conus, il s'agit là d'un événement organisé par une "association privée", dans "un lieu privé", et il n'y a pas eu "d'expression publique de racisme ou d'exclusion", ni de "trouble à l'ordre public".
Ce camp d'été qui s'est ouvert jeudi se déroule jusqu'à dimanche au Centre international de séjour de Reims. Le programme comprend des formations, ateliers et tables rondes pour "construire des résistances", allant de la "lutte anti-négrophobie" au "féminisme décolonial" en passant par la désobéissance civile.
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