"Le dimanche, c’est pratiquement impossible d’aller randonner " : les applis pour indiquer les chasses en cours aux promeneurs, une bonne idée inaboutie

Des applications pour que chasseurs et promeneurs cohabitent que le gouvernement prépare, selon les informations de franceinfo, il en existe déjà comme Chassé-croisé en Dordogne, LandShare et Hunt en Isère ou encore Chasse Info en Bourgogne. Lancée en septembre 2021, cette dernière appli permet de localiser les zones chassables dans la semaine "avec une couleur orangée pour les zones chassables et une couleur grise pour les zones qui ne sont pas chassées", précise Corinne Détouillon, présidente du comité de Randonnée pédestre de Côte-d'Or. 

C'est l'une des mesures du plan pour obtenir "zéro accident" de chasse que la secrétaire d'État à l'Écologie, Bérangère Couillard, dévoilera lundi 9 janvier. Visualiser en temps réel les chasses en cours est censé éviter les drames : huit accidents de chasse mortels ont été recensés pour la saison 2021-2022, selon l'Office français de la biodiversité, 90 accidents en tout contre 80 la saison précédente.

Les chasseurs isolés ne sont pas indiqués

Si cette cartographie est bien jugée efficace par Corinne Détouillon, elle a ses limites, pointe-t-elle. Car si en semaine la cohabitation fonctionne, le week-end, le partage de l'espace est à sens unique. "Le dimanche, c’est pratiquement impossible d’aller randonner parce que ce sont partout des zones chassables qui sont identifiées. Donc c’est le gros problème. Dans mon club, il y a carrément des animateurs qui ne proposent plus de randonnées le dimanche". 

C'est la Fédération de chasse de Côte d'Or qui renseigne l'appli mais il y a, là aussi une autre limite. Toutes les zones de chasse ne sont pas représentées, uniquement les battues. "Cette application est vraiment destinée aux chasses dites de battue au grand gibier donc, pour des chasseurs isolés, là effectivement, l’application ne répond pas", convient Pascal Sécula son président. L'application a par ailleurs encore besoin de beaucoup de communication, reconnaît également le président de la Fédération.