Corse : Gérald Darmanin, sur place, propose l’autonomie
A moins d’un mois de la présidentielle, le gouvernement ne veut pas s’enliser dans le dossier corse. Dans la soirée du mercredi 16 mars, Gérald Darmanin est sur place avec une proposition censée calmer les esprits. L’exécutif est prêt à lâcher du lest sur la question taboue de l’autonomie de l’île. Il faudra maintenant convaincre les nationalistes.
Gérald Darmanin est arrivé en Corse avec un objectif clair : ramener le calme. Pour cela, le ministre de l’Intérieur n’a pas hésité à briser un tabou, il évoque l’autonomie de l’île. Au programme : rencontre avec les élus, les syndicats et les acteurs majeurs de la vie corse. Au pied du Conseil exécutif corse, où ont lieu ces rencontres, des manifestants font entendre l’identité de l’île. La plupart se rassemblent quasi quotidiennement depuis la tentative d’assassinat en prison, d’Yvan Colonna.
Deux préalables à cette autonomie
"Il y a des avancées, il faut qu’elles soient au niveau de la contestation, de la colère et de la mobilisation de la jeunesse et de tout un peuple", dit un Corse. D’autres craignent un effet d’annonce "visant à calmer les tensions". Une Corse autonome, cela veut dire des décisions de la vie quotidienne prises au plan local. Un projet diversement apprécié sur l’île. "C’est un petit peu précipiter les choses", selon une habitante. Cette autonomie a deux préalables : l’arrêt immédiat des violences en Corse et la réélection d’Emmanuel Macron.
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