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Des heurts ont eu lieu mercredi soir à la suite de la marche des viticulteurs organisée dans l'après-midi à Montpellier

La manifestation de l'après-midi a réuni 3.500 (selon la préfecture) à 10.000 personnes (selon les organisateurs) voulant alerter sur la crise dans le secteur.Deux manifestants ont été interpellés près de Montpellier puis relâchés plus tard. Mercredi soir, les vitrines d'un centre commercial et d'une banque ont été brisées, un radar a été détruit.
Article rédigé par France2.fr
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Manif de viticulteurs à Montpellier (25/11/2009) (France 2)

La manifestation de l'après-midi a réuni 3.500 (selon la préfecture) à 10.000 personnes (selon les organisateurs) voulant alerter sur la crise dans le secteur.

Deux manifestants ont été interpellés près de Montpellier puis relâchés plus tard. Mercredi soir, les vitrines d'un centre commercial et d'une banque ont été brisées, un radar a été détruit.

A l'issue de la manifestation de l'après-midi, un premier face-à-face tendu avait opposé un groupe de manifestants aux forces de l'ordre. Des projectiles ont été lancés. Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue quelques heures.

De nouveaux incidents se sont produits dans la soirée, en divers sites de l'Hérault. Du coup, près de 600 policiers ont été affectés pour la nuit de mercredi à jeudi à la surveillance d'éventuels incidents dans la région Languedoc-Roussillon tandis qu'une cellule de crise est restée en veille à la préfecture de l'Hérault.

Plusieurs milliers de viticulteurs avaient défilé mercredi à Montpellier pour crier leur "angoisse" face à la crise. "Nous sommes économiquement morts", a déploré Philippe Vergnes, président du Syndicat des Vignerons du Midi, qui organisait la marche. "Depuis 2004, la viticulture traverse la crise la plus terrible de son histoire", selon lui. "Les vignerons sont dans le désarroi le plus total", ils se sentent "abandonnés, sans perspective d'avenir".

Devant l'estrade plantée au coeur de l'esplanade, un cercueil où une couronne mortuaire était disposée: "Ci-gît le dernier vigneron", pouvait-on lire sur une plaque symbolique. Tout autour, une foule d'hommes et de femmes venus des six départements où le Syndicat des Vignerons du Midi compte des adhérents - Aude, Hérault, Gard, Pyrénées-Orientales, Drôme et Vaucluse - mais aussi du Beaujolais ou du Bordelais.

Des maires, des conseillers municipaux, des députés ou sénateurs de toutes tendances politiques étaient présents dans le cortège. Des pancartes ont été brandies. On pouvait y lire: "Viticulture ruinée", ou "On veut vivre de notre métier !"

Selon Philippe Vergnes, les viticulteurs perdent environ 1000 euros par hectare et par an. Il pointé aussi la chute spectaculaire des revenus entre 2008 et 2007: -88% dans l'Aude, -76% dans le Gard, -85% dans l'Hérault, statistiques confirmées par Agreste, site du ministère de l'Agriculture. Devant "l'urgence" de la situation, il faut donc "des réponses appropriées et immédiates", a lancé le président du Syndicat des Vignerons du Midi, s'adressant directement au président de la République dont les récentes mesures en faveur de l'agriculture "ne sont plus adaptées".

Et de réclamer que les vignerons puissent bénéficier des "aides à l'hectare" attribuées aux agriculteurs dans le cadre de la Politique agricole commune. "Ayez le courage d'intervenir", a-t-il lancé à l'attention de Nicolas Sarkozy.

Le Syndicat des Vignerons du Midi réclame également le dégrèvement des taxes foncières, un allègement des cotisations sociales, et des mesures concernant l'assurance maladie.

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