Deux bébés sont morts après avoir été vaccinés contre la gastro
Ces deux décès, survenus en 2012 et 2014, sont révélés par "Le Canard enchaîné" et confirmés par l'Agence du médicament.
La nouvelle ne va pas rassurer les parents, dont certains s'interrogent sur la vaccination. Deux bébés sont morts, en 2012 et en 2014, après avoir été vaccinés contre la gastro-entérite, révèle Le Canard enchaîné dans son édition du mercredi 1er avril. Une nouvelle qui "empoisonne les autorités sanitaires", selon l'hebdomadaire, et qui a été confirmée par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), contactée par Le Parisien.
L'hebdomadaire reprend les conclusions d'un rapport du Comité technique de pharmacovigilance (CPTV), arrêté à fin 2014 et daté de février 2015. Il note que les vaccins Rotarix et RotaTeq, administrés pour prévenir les infections dues à un virus responsable de diarrhées chez les bébés, entraînent un nombre "préoccupant" d'effets indésirables graves.
Des recommandations bientôt réexaminées
Parmi les observations graves, 47 cas d'invaginations intestinales aiguës, à savoir des obstructions intestinales survenues dans le mois suivant la vaccination, ont été rapportés. Deux d'entre eux ont été fatals aux enfants. Dans son rapport, le CPTV s'interroge donc "sur le bien-fondé de recommander la généralisation de cette vaccination en France". Cette vaccination pour la prévention des gastro-entérites a été recommandée en novembre 2013 par le Haut Conseil de santé publique (HCSP).
Ce dernier a "prévu de réexaminer dans les prochains jours ses recommandations", indique l'ANSM dans un communiqué mis en ligne mardi. Un courrier a été envoyé à 160 000 professionnels de santé afin qu'ils sensibilisent les familles sur les signes survenant dans le mois suivant la vaccination, afin de consulter sans délai. La prise en charge précoce permet en effet de soigner le bébé, souligne l'ANSM.
La révélation de ces deux décès tombe mal pour les autorités sanitaires ainsi que les laboratoires, souligne de son côté Le Canard enchaîné. "La décision de remboursement doit tomber dans les prochains jours, et ce sera non", avance un connaisseur du dossier auprès du journal satirique. Ce dernier note que l'obtention du remboursement aurait été un "jackpot assuré" pour les labos.
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