REPLAY - Mixité sociale à l’école : la France est-elle un mauvais élève ?

Régulièrement annoncée comme une des priorités du ministère de l'Education nationale, la mixité sociale à l'école peine à se traduire en politique publique efficace à l'échelle nationale. D'après les enquêtes PISA de l'OCDE, la France fait partie des pays où l'origine sociale des élèves pèse le plus sur leur réussite à l'école. Le public accueille une large partie des élèves issue de milieux défavorisés quand, à l'inverse, le privé scolarise davantage d'enfants très favorisés. Une égalité des chances qui a donc du mal à se banaliser. Pourqui ce constat ? Quelles seraient les solutions et actions à mettre en place ?

Pour en parler, Manon Mella reçoit Alexandra Nizak, présidente du Collectif « Apprendre Ensemble », et Elise Huillery, professeure d'économie à l'Université Paris-Dauphine, et membre du Conseil scientifique de l'Éducation nationale.

Des objectifs fixés pour renforcer la mixité

Le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, a reçu les recteurs et directeurs académiques, chargés de mettre en oeuvre la politique éducative dans les départements français, pour parler renforcement de la mixité sociale à l'école. Le ministre voudrait davantage inclure l'enseignement privé sous contrat dans l'équation, ainsi que la présence d'élèves boursiers au sein des établissements privés. Il a fixé comme objectif de réduire "les différences de recrutement social entre établissements de 20 %" d'ici à 2023.

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