DSK s'explique sur sa vie sexuelle
L'ancien patron du Fonds monétaire international donne sa version des affaires du Sofitel et du Carlton dans un livre à paraître jeudi, "Affaires DSK, la contre-enquête".
"Une relation consentie mais stupide." C'est ainsi que Dominique Strauss-Kahn revient sur ce qui s'est passé dans la suite 2806 du Sofitel de New York le 14 mai. L'ex-patron du Fonds monétaire international (FMI) s'est confié à son biographe attitré, Michel Taubmann, dont le livre Affaires DSK, la contre-enquête (Ed. du Moment) paraît jeudi 1er décembre. Selon des extraits publiés par Paris Match, DSK évoque également l'affaire du Carlton et sa vie sexuelle en général.
• Sur l'affaire du Sofitel
"Rien ne serait arrivé si je n'avais pas eu cette relation consentie mais stupide avec Nafissatou Diallo", confie l'ancien présidentiable socialiste. "Ce jour-là, j'ai ouvert la porte à toutes les autres affaires." La femme de chambre se serait dirigée vers la sortie de la suite sans se hâter avant de fixer Dominique Strauss-Kahn du regard, écrit le biographe. Ce dernier y aurait vu une invitation et n'aurait pas résisté à la tentation d'un acte sexuel précipité mais consenti.
L'auteur évoque par ailleurs la possibilité que Nafissatou Diallo se soit attardée dans la suite pour dérober le téléphone portable du patron du FMI. L'appareil aurait fait l'objet d'un piratage, selon l'enquête d'un journaliste américain publiée ce week-end.
• Sur l'affaire du Carlton
Le biographe revient aussi sur les soirées en compagnie de prostituées évoquées en marge de l'affaire de proxénétisme du Carlton de Lille, dans laquelle DSK est cité à de nombreuses reprises. Il a d'ailleurs demandé à être entendu par les enquêteurs. "Lors de ces soirées galantes, il ne débourse jamais un centime", écrit Michel Taubmann. "Il ne se pose pas la question de savoir si ses partenaires d'un soir sont rémunérées, ce qui n'est pas systématique."
"Dans la presse, on associe mon nom à la prostitution, c'est insupportable", affirme l'intéressé à son biographe. "J'ai participé à des soirées libertines, c'est vrai, mais d'habitude, les participantes à ces soirées ne sont pas des prostituées." "La prostitution, le proxénétisme, je les ai en horreur", ajoute-t-il. "Ce n'est pas moi, cela. Vous vous rendez compte des dégâts causés sur ma femme, sur nos enfants ?"
• Sur sa vie sexuelle
L'ancien favori pour la présidentielle de 2012, qui se préparait à une candidature à la primaire quand a éclaté l'affaire Nafissatou Diallo, reconnaît dans le livre "une vie sexuelle libre" mais affirme qu'un tel comportement n'a rien de rare dans la politique ou les affaires et assure n'avoir "rien fait d'illégal".
Dominique Strauss-Kahn reconnaît tout de même avoir choisi de modifier radicalement son mode de vie. "J'ai décidé de rompre avec tout cela. C'est fini."
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