Économies : ces communes qui éteignent la lumière
Entre contraintes budgétaires et écologiques, de plus en plus de communes limitent l'éclairage public. Reportage à Douarnenez dans le Finistère.
Pour profiter du panorama qu'offre Douarnenez (Finistère), il faut le faire avant que la nuit ne tombe. Car passé 23 heures, la commune a choisi de débrancher son éclairage public et les habitants ont dû s'adapter au noir complet dans les quartiers résidentiels. Stéphane Castel a ainsi choisi d'installer une lampe dans son jardin à l'entrée de sa maison pour que son enfant puisse rentrer plus facilement. 40% de la ville est aujourd'hui concerné par l'extinction nocturne.
30% d'économies
L'idée vient de David Dorman, responsable des services techniques de la ville, pour pallier la baisse des dotations de l'État. En un an, la facture d'électricité a déjà baissé de 40 000 euros. Une somme que la municipalité a choisi de réinvestir pour renouveler son parc électrique, à commencer par le remplacement des ampoules sodium. Dans le centre commerçant, la luminosité a été réduite grâce à des transformateurs nouvelle génération. Le coût de l'investissement est de 90 000 euros. La lumière est ainsi beaucoup plus douce et 30% d'économies à la clef. Les habitants sont partagés sur la question, certains craignent pour leur sécurité. Plus d'une vingtaine de communes bretonnes ont choisi de pratiquer l'extinction nocturne de l'éclairage public.
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