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Enchères record à Paris vendredi soir pour deux voitures présidentielles vendues par Artcurial au salon Rétromobile

La Simca de Charles de Gaulle et la Citroën DS 23 de Valéry Giscard d'Estaing, ont atteint respectivement 117.900 et 37.700 euros.C'est moins que la Zil de Brejenev, adjugée 188.100 euros à des acheteurs russes qui comptent rapatrier la limousine à Moscou.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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La Simca 1959 du général De Gaulle, au salon rétromobile (AFP/Pierre Verdy)

La Simca de Charles de Gaulle et la Citroën DS 23 de Valéry Giscard d'Estaing, ont atteint respectivement 117.900 et 37.700 euros.

C'est moins que la Zil de Brejenev, adjugée 188.100 euros à des acheteurs russes qui comptent rapatrier la limousine à Moscou.

Cette vente -102 véhicules d'exception, mille curieux et enchérisseurs- a atteint 7,7 millions d'euros, un record selon la maison de vente. Les voitures étaient vendues par le musée des voitures de chefs d'Etat de Montjalin (Yonne) qui a fermé ses portes.

Une Ferrari pour 190.300 euros
Le chanteur américain Jamiroquaï s'est offert une Ferrari 250 GT pour 190.300 euros, tandis qu'une 2CV Citroën de 1953 a été vendue 15.300 euros.

De la DS du Général de Gaulle échappant à l'attentat du Petit-Clamart en 1962 à la CX de Jacques Chirac traversant Paris le jour de son élection en 1995, les présidents de la Ve République ont souvent été liés à des véhicules passés dans la légende et prisés par des collectionneurs désireux d'acquérir "un morceau d'Histoire".

Fondateur du musée des voitures de chefs d'Etat, Olivier Delafon a commencé sa sélection en 1985 aux Etats-Unis, en acquérant pour 25.000 dollars un des véhicules de John Fitzgerald Kennedy à la suite de la publication d'une petite annonce.

Pompidou adorait les belles voitures, Mitterrand s'en moquait
Interrogé sur le goût personnel des présidents pour le monde automobile, M. Delafon relève qu'ils n'étaient pas tous des passionnés: "contrairement à Georges Pompidou qui aimait beaucoup les voitures, François Mitterrand "s'en moquait totalement.", détaille-t-il.

Les acheteurs ? Soit des passionnés d'histoire, soit des passionnés de voitures
Selon Matthieu Lamoure, directeur d'Artcurial Motorcars interrogé par l'AFP et organisateur de la vente, les acheteurs de telles voitures se divisent en deux groupes. "Ce sont soit des passionnés d'Histoire, soit des passionnés des modèles qui viennent les acquérir. Souvent, ils ont été produits à très peu d'exemplaires et tous ont leurs spécificités, ce qui les rend très rares", souligne-t-il, précisant que 70% des acquéreurs sont étrangers.

"Dans le cas de la Simca du général de Gaulle, c'est extraordinaire de se mettre à l'arrière, et de s'imaginer ce à quoi il pouvait, par exemple, penser face à John Fitzgerald Kennedy qui a été reçu dans cette voiture à Paris en 1961", a expliqué M. Lamoure à l'AFP.

La perspective de voir de tels véhicules dans les rues reste toutefois faible car, même s'ils sont en état de fonctionnement, ils sont avant tout destinés à être exposés dans des musées ou à être ponctuellement sortis à l'occasion d'un événement particulier.

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