Entre 19% et 25% des agents étaient en grève mardi en signe de protestation contre les conditions de travail
Le premier pourcentage de grévistes est donné par la direction et le second par les syndicats qui voient dans le mouvement "un avertissement fort au gouvernement".
Le mouvement est organisé par quatre syndicats, Snu-FSU, Snap, Sud, CGT et localement rejoints par plusieurs organisations n'appelant pas nationalement.
"La mobilisation est forte dans certaines régions", selon le Snu-FSU qui cite la Basse-Normandie et l'Auvergne (43% de grévistes), la Bourgogne (près de 40%), la Bretagne (38%), Rhônes-Alpes (37%) et Aquitaine (34%).
La direction a confirmé à l'AFP des pointes "supérieures à 30%" en Auvergne et Basse-Normandie, sans pouvoir préciser dans l'immédiat le nombre d'agences fermées. Au plan national elle enregistre 18,76% de grévistes.
Selon le Snu-FSU, "80 sites (sur environ 900) sur tout le territoire sont fermés, certains n'étant ouverts qu'avec un effectif plus que réduit".
Le "malaise profond" au sein du service public de l'emploi est grandissant, selon les syndicats appelant à la grève.
Un "superbug" informatique
Depuis l'ouverture de Pôle emploi en janvier 2009, les agents se heurtent à une forte augmentation de la charge de travail liée au nombre croissant de demandeurs d'emploi à inscrire et à suivre ainsi qu'au dysfonctionnement générés par le regroupement de l'ANPE avec les Assedic.
Dernier raté en date, celui du nouveau système informatique unifié, dont la direction a suspendu mercredi dernier le déploiement pour éviter un blocage et qualifié de "superbug" par les grévistes.
Le 18 mai, le directeur général Christian Charpy a reconnu à l'Assemblée nationale que "le climat reste tendu". Mais pour lui, "l'explosion sociale" n'est pas à l'ordre du jour. Il a promis d'aboutir cet été à un accord sur les conditions de travail à même de prévenir le stress.
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