Exploit médical : une greffe de la main réalisée par le CHU de Dijon

La journée du 7 janvier est bien loin pour Alexis. Ce matin-là, en formation bac pro forestier dans la Nièvre, il se coupe la main en manipulant une machine. "Il y a eu un choc quand j'ai vu que ma main n'était plus là. Mon maître de stage a récupéré la main et m'a amené à l'hôpital. Quand je me suis réveillé, j'ai vu ma main, ça fait du bien", raconte-t-il au micro. Entre l'accident et le réveil postopératoire, plus de dix heures se sont écoulées.

"De la chance dans la malchance"

Pour gagner du temps, des radios sont envoyées à l'hôpital de Dijon où le chirurgien peut commencer à réfléchir à l'opération, avant l'arrivée du patient. "On a eu la chance – dans la malchance – que la section soit très franche, cela nous a facilité la tâche", explique Philippe Rizzi, chirurgien plasticien au CHU de Dijon.

"On commence par les artères pour ramener le sang dans le membre. Une fois que la main redevient rose, on peut se laisser le temps de bien faire les nerfs, les tendons, puis les veines".

Un mois et demi après l'opération, le jeune homme se porte bien et espère retrouver peu à peu les sensations dans la main grâce à des soins quotidiens.