François Baroin a annoncé mardi une baisse des aides dans le logement étudiant et l'emploi des aides à domicile
Le ministre du Budget, qui annonce ces mesures dans les Echos, précise que pour l'aide à domicile, "l'abattement de 15 points sur les exonérations sociales va être supprimé.
Les étudiants et leurs parents ne pourront plus "cumuler l'aide personnalisée au logement et la demi-part par enfant à charge", annonce-t-il également.
Concernant l'aide aux handicapés, le ministre confirme que l'allocation "sera bien augmentée de 25% mais en six ans au lieu de cinq". "Elle sera revalorisée de 3% l'an prochain au lieu des 4,5% prévus", ajoute-t-il.
"Le nombre d'emplois aidés va passer de 400.000 à 340.000 l'an prochain. Dès cette année la part de salaire payée par l'état sera ramenée de 90% à 80% ce qui est encore très élevé", indique encore M. Baroin selon qui l'assainissement des finances publiques implique des efforts considérables qui n'ont encore "jamais été accomplis".
Tollé d'associations
Plusieurs associations se sont indignées de ces mesures, rappelant que le gouvernement s'était engagé à ne pas toucher aux dépenses sociales. Ainsi, François Baroin avait assuré au "Parisien" le 30 juin que la priorité du gouvernement était de "protéger les publics fragiles".
L'augmentation étalée de l'AAH (touchée par près de 900.000 personnes) est jugée "abusive, méprisante et insupportable" par l'Association des Paralysés de France (APF) et "catastrophique sur un plan social et humain" par la Fnath.
La Fnath souligne que la population handicapée "tente déjà de survivre avec une AAH dont le montant actuel est largement inférieur au seuil de pauvreté, soit 696,63 EUR par mois" et a déjà subi "les franchises médicales, les déremboursements de médicaments, la hausse du forfait journalier hospitalier".
Estimant que le chef de l'Etat et le gouvernement "ne tiennent pas parole", l'APF considère qu'"une fois de plus, on taxe les personnes les plus fragilisées".
De son côté, l'Union nationale des associations familiales (Unaf) déplore un "coup de rabot sur les ressources des familles".
Pour le secrétaire national de la CFDT, Hervé Garnier, "il est inacceptable de contraindre les familles à choisir entre avantages fiscaux et aide personnalisée au logement pour leurs enfants".
Le syndicat étudiant Unef a pour sa part promis une rentrée universitaire "offensive et combative" si le gouvernement ne revenait pas sur cette mesure.
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