Covid-19 : le casse-tête des travailleurs frontaliers entre la Moselle et l’Allemagne
À compter du mardi 2 mars, les travailleurs frontaliers devant se rendre en Allemagne devront présenter un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48 heures. L’Allemagne a classé la Moselle comme zone à risque.
L’Allemagne a classé la Moselle comme zone à risque et à partir du mardi 2 mars, les travailleurs transfrontaliers devront présenter un test PCR ou antigénique de moins de 48 heures pour passer la frontière allemande. Un véritable casse-tête pour ces 16 000 travailleurs. "Nous sommes des travailleurs outrés, révoltés par cette mesure imposée par Berlin. Ce n’est pas applicable. Les milliers de travailleurs qui rentrent le soir ne peuvent pas faire le test dans les laboratoires ou pharmacies qui sont fermés à 18 heures. C’est du n’importe quoi", s’insurge Arsène Schmitt, président du comité de défense des travailleurs frontaliers de Moselle.
Des contrôles policiers aléatoires
Il convient alors de s’organiser en urgence, à la dernière minute. "C’est un peu galère pour trouver une pharmacie qui fait les tests rapidement, je cherche depuis ce matin. Sans test, pas de boulot. Et on doit faire ça tous les deux jours", raconte Dany Zimmermann, chef de cuisine en Allemagne. Les laboratoires médicaux et les pharmacies sont pris d’assaut, le téléphone sonne en permanence et les délais sont rallongés. "La semaine dernière j’étais à peu près à six tests par jour, je suis passée à plus de 50", raconte Marie-Christine Wolf, pharmacienne. La police allemande a annoncé qu’elle procèderait à des contrôles aléatoires.
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