Vosges : la récolte de l’arnica annulée à cause de la canicule

C'est le site préféré d’une fleur remarquable : 140 hectares protégés sur le plateau du Markstein, où l’arnica s’épanouissait en 2017. Aujourd'hui, le paysage a changé, car depuis trois ans, la plante se fait rare. “Cette année, il y a assez peu d’arnicas sur cette parcelle”, témoigne Michaël Gérard, chef de projet Arnica. Les hivers peu enneigés et les périodes de sécheresse perturbent le cycle de l’arnica.  

Semer la plante en jardinerie 

Pour sauver l’emblème des Vosges, un programme de réimplantation a été engagé. La parcelle est tenue à l’abri des regards, alors que 500 plants d’arnicas ont été introduits il y a cinq ans. “Les résultats font apparaître 30% de reprise. C'est une expérimentation unique en France”, détaille le chef de projet Arnica.  

Pour démarrer ce programme, il fallait semer la plante en jardinerie. Ceux qui ont percé le secret de l’arnica en culture sont deux pépiniéristes vosgiens. Cela fait dix ans qu’ils faisaient des tests. “Vous avez la présence d’un champignon qui vit en symbiose avec la plante”, souligne Lionel Erhart, co-gérant de la pépinière de la Demoiselle. En attendant que la plante retrouve sa place dans un milieu naturel, la culture est le seul moyen de résister.