Guyane : une fusillade liée à l'orpaillage fait 9 morts, Sarkozy promet plus de sécurité

Nicolas Sarkozy, qui passe le week-end en Guyane d'où il doit présenter dimanche 22 janvier ses voeux aux Français d'Outre-mer, a promis samedi de renforcer la lutte contre l'orpaillage clandestin en forêt amazonienne, où une fusillade a fait neuf morts la nuit précédente.

Au peu près au moment où le président de la République prononçait un discours sur ce sujet à Cayenne, la gendarmerie a révélé qu'une fusillade entre bandes rivales avait éclaté à Dorlin (sud-ouest guyanais), un site très isolé réputé pour l'extraction illégale d'or.

Selon le commandant de la gendarmerie en Guyane, le colonel Didier Laumont, "deux bandes se sont affrontées pour le contrôle de la zone", l'une d'elles étant "soupçonnée d'être en possession d'armes de guerre". 

Un "durcissement des peines" à l'étude

Le chef de l'Etat a assuré que la lutte contre ce fléau de la Guyane - qui occasionne violences et dégâts écologiques (notamment la pollution des eaux par le mercure) - allait s'intensifier. "Nous allons inscrire à l'agenda parlementaire la création d'une infraction spécifique de transport non autorisé de produits destinés à l'orpaillage clandestin", a-t-il affirmé, promettant aussi un "durcissement des peines" pour ceux qui le pratiquent.

Il a appelé les pays voisins du Surinam et du Guyana à engager "la même lutte" que la France. "Le Surinam va installer un poste avec 18 policiers et militaires pour lutter contre les orpailleurs clandestins", a-t-il souligné, tandis que le Guyana, de son côté, vient d'"accepter d'ouvrir un consulat à Cayenne. Ça va faciliter le retour aux Guyana des immigrés irréguliers".