Cet article date de plus d'un an.

Camaïeu : la marque sera vendue aux enchères mercredi sans son fichier clients

Le commissaire-priseur en charge de la vente de la marque explique que la vente du fichier clients, et donc de données personnelles, est trop contraignante.

Article rédigé par franceinfo - France Bleu Nord
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un magasin de l'enseigne de prêt-à-porter Camaïeu, dans le 14e arrondissement de Paris, le 5 octobre 2022. (Marie Martirossian /Radio France)

La marque Camaïeu sera vendue aux enchères mercredi 7 décembre à la salle des ventes Mercier de Vendeville (Nord), mais sans son fichier clients, rapporte France Bleu Nord. Contrairement à ce qui avait été initialement envisagé, l'acquéreur n'aura finalement pas accès au fichier de trois millions de clients.

Les logos et les noms de domaine sont aussi à vendre

L'enseigne de prêt-à-porter nordiste a été placée en liquidation judiciaire le 28 septembre, entraînant alors la fermeture de ses 511 magasins français et 2 600 suppressions de postes. Une première vente aux enchères avait été organisée début novembre pour liquider les stocks de vêtements. Ce mercredi, seront mis en vente la marque, ses noms de domaine ainsi que ses logos dans ses diférentes versions. "Le but en vendant le nom, les marques et les noms de domaine, c'est qu'il y ait une nouvelle vie pour ce fleuron de l'industrie française", explique à France Bleu Nord Patrick Deguines, commissaire-priseur à l'étude Mercier.

>>> La liquidation de Camaieu met en valeur la fragilité de tout le secteur textile

L'enseigne souhaitait initialement vendre son fichier clients, mais l'annonce avait suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux : "Vous n'avez pas forcément envie que votre nom, vos données personnelles, vos goûts, vos achats soient vendus sans qu'on vous demande votre accord", reconnaît Patrick Deguines. Les contraintes pour vendre des données personnelles sont également trop nombreuses, précise le commissaire-priseur. "En amont, on aurait dû prendre contact avec les 3 millions de clientes, l'acquéreur aurait dû faire la même chose, c'est donc un travail considérable et on aurait pu être exposé à des sanctions", ajoute-t-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.