Crues dans le Pas-de-Calais : "Les conséquences" vont se faire ressentir "pendant plusieurs mois", prévient la chambre d'agriculture du département

Le Pas-de-Calais est à nouveau touché par des inondations cette semaine, après des intempéries en novembre et décembre dernier. "L'assolement des exploitations est remis en cause", assure la chambre d'agriculture du département.
Article rédigé par franceinfo
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Une partie de la commune de Blendecques, dans le Pas-de-Calais, suite à la crue de la rivière Aa, le 3 janvier 2024. (BEATRICE DEBUT / AFP)

Les "conséquences" des inondations vont se faire ressentir "pendant plusieurs mois", prévient mercredi 3 janvier sur franceinfo Christian Durlin, président de la chambre d'agriculture du Nord-Pas-de-Calais, alors que le département est en vigilance rouge pour crues. Après novembre et décembre, le Pas-de-Calais est à nouveau frappé par des inondations. Le président de la chambre d'agriculture du département fait part du sentiment d'"angoisse" qui gagne les habitants.

Si "le niveau des dégâts" n'est pour l'heure "pas similaire à ce qu'on a pu connaître en novembre", reste que "les sols sont gorgés d'eau et les nappes [phréatiques] débordent". Le président de la chambre d'agriculture du Pas-de-Calais évoque également des "coulées de boue" et des berges dégradées. À cause des pluies diluviennes et de la montée des cours d'eau, "des parcelles sont inondées, des élevages [ont] les pieds dans l'eau", déplore Christian Durlin.

Face à ces dégâts, le président de la chambre d'agriculture du Pas-de-Calais estime qu'il "faudra un certain nombre de mois pour que les parcelles puissent retrouver un état à peu près normal". Il assure par ailleurs que "l'assolement des exploitations est remis en cause" du fait de ces inondations à répétition. La rotation des sols est en effet rendue compliquée. "Il y a eu beaucoup moins de céréales d'hiver plantées, donc il y aura moins de travail l'année prochaine", explique Christian Durlin. Cela va donc contraindre les agriculteurs à anticiper l'hiver 2024-2025 : "Il y a tous les stocks de fourrage à reconstituer correctement", précise-t-il.

Il demande de l'aide aussi pour les maraîchers

Pour aider les agriculteurs, Emmanuel Macron avait annoncé mi-novembre un "fonds exceptionnel de soutien", fixé à 80 millions d'euros pour les sinistrés de Bretagne, Normandie et des Hauts-de-France. Ce montant est jugé insuffisant par Christian Durlin au regard de l'ampleur des dégâts. Le président de la chambre d'agriculture du Pas-de-Calais considère que "ce montant est loin de ce qui serait nécessaire pour permettre de passer ce moment difficile". Il regrette également que "rien n'ait été débloqué pour les maraîchers".

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