Hénin-Beaumont : un chef et deux agents de la police municipale mis en examen pour faux et usage de faux et violences à l'encontre d'un jeune homme
Un des chefs et deux agents de la police municipale d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) ont été mis en examen jeudi pour violences contre un jeune homme et faux et usage de faux, annoncé le parquet vendredi 25 août, confirmant une information de Mediapart. Les faits en cause remontent à août 2022, a précisé le procureur de la République de Béthune, Thierry Dran.
L'un des agents a été mis en examen pour violences par personne dépositaire de l'autorité publique, le second pour complicité de violences, et les deux pour faux et usage de faux en écriture publique. "Le chef qui aurait couvert tout cela" a lui été mis en examen "pour complicité de faux et usage de faux", a précisé Thierry Dran.
Les faits signalés au procureur par le maire
Selon Mediapart, lors d'une intervention d'un équipage de la police municipale, appelée pour un rodéo urbain, un des agents a aspergé à plusieurs reprises de gaz lacrymogène le visage d'un jeune homme qui conduisait une moto sans casque, pendant qu'il roulait. Deux des trois policiers ayant participé à cette intervention sont soupçonnés d'en avoir ensuite fait un récit mensonger dans un rapport, affirmant que l'agent avait fait usage du gaz lacrymogène parce que le motard accélérait dans sa direction, affirme le site d'investigation.
Sollicité par l'AFP, le maire (RN) d'Hénin-Beaumont, Steeve Briois, assure avoir adressé "il y a plusieurs mois" un signalement au procureur "à la suite d'un large audit interne du service de police municipale".
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