Paris : une centaine de chauffeurs VTC manifestent pour un tarif minimum
Les manifestants déplorent des tarifs tirés vers le bas par les plateformes de réservation et des charges sur le carburant qui augmentent.
Près d'une centaine de chauffeurs VTC manifestent jeudi 10 mercredi, porte Maillot, à Paris, pour réclamer notamment un tarif minimum. Vers 7 heures, les manifestants bloquaient partiellement la circulation aux abords du Palais des congrès, à l'appel des syndicats CFDT-VTC et FO Capa-VTC.
Départ imminent des #VTC porte Maillot. Plus de 100 véhicules s'apprêtent à lancer l'opération escargot sur le périphérique direction Roissy pic.twitter.com/CdtdHZYjrp
— Sébastian Compagnon (@SebCompagnon) 10 janvier 2019
Ces chauffeurs réclament l'instauration d'un tarif minimum, explique Ali Lemmouchi, représentant CFDT, pour qui "les plateformes font la loi du marché et ont encore baissé les prix", et qui regrette qu'il n'y ait rien de prévu sur ce point dans la future loi d'orientation sur les mobilités. "On gagne moins de 4,5 euros par heure, c'est inacceptable", renchérit Hassan Benbarak, de FO Capa-VTC.
Ils veulent être exemptés de taxe sur le carburant
Les chauffeurs demandent aussi une détaxation partielle de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE). "Les chauffeurs routiers, les agriculteurs, les taxis, les ambulanciers l'ont et pas nous, c'est grave", juge Ali Lemmouchi. Selon lui, "il y a deux ans, les charges liées au gazole représentaient entre 600 et 700 euros par mois, aujourd'hui elles se situent entre 800 et 1 000 euros par mois".
Les manifestants voudraient également qu'un numerus clausus des cartes de VTC soit créé et déplorent un "business des fausses cartes", qui pose des problèmes de concurrence mais aussi de sécurité. "Si un chauffeur a un accident avec une fausse carte, ni le passager ni le conducteur ne sont assurés", souligne le syndicaliste.
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