La mairie de Paris ne veut plus de sable de Lafarge pour Paris Plages
La municipalité désapprouve le fait que le groupe français se soit porté volontaire pour participer à la construction du mur voulu par Donald Trump entre les Etats-Unis et le Mexique.
Pas de sable Lafarge sous les transats installés sur les berges de la Seine cet été. Mardi 28 mars, Paris Plages et la Ville de Paris ont annoncé qu'ils se passeraient désormais du sable de l'entreprise. La raison ? L'entreprise s'est portée volontaire il y a quelques semaines pour participer à la construction du mur voulu par Donald Trump entre les Etats-Unis et le Mexique.
"Nous nous passerons de leur prestation", a indiqué devant le Conseil de Paris Bruno Julliard, premier adjoint de la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, avant qu'un vote n'entérine cette décision. Depuis 2002, Lafarge mettait à disposition de Paris Plages du sable dont plus de 3 000 tonnes avaient été répandues l'an dernier sur les bords de Seine.
Lafarge accusé de financer l'Etat islamique
Le Conseil de Paris avait déjà été interpellé, en septembre dernier, par Danielle Simonnet (Parti de gauche) sur le groupe franco-suisse, accusé d'avoir indirectement financé le groupe Etat islamique en Syrie. "Le sable que nous allons mettre sur les plages porte du sang. On ne peut pas cautionner ça", avait lancé l'élue en juillet 2016, tout en appelant au boycott. Le Conseil de Paris a cette fois-ci été sollicité par le groupe écologiste. Son président, David Belliard, a demandé l'arrêt du partenariat avec cette "entreprise infréquentable".
La mairie de Paris avait déjà interpellé le gouvernement sur ces accusations et, "circonstance aggravante, Lafarge s'est déclaré volontaire pour collaborer au projet néfaste du mur" de Donald Trump, a poursuivi Bruno Julliard.
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