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Une épicerie carcérale bio et solidaire à la prison d'Eysses de Villeneuve-sur-Lot

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Durée de la vidéo : 1 min
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Article rédigé par Marion Gadea - atelier des modules
France Télévisions - Rédaction Culture
C'est une initiative inédite en France. À Villeneuve-sur-Lot, les détenus du centre de détention d'Eysses ont accès à une épicerie bio. Un magasin pédagogique qui permet aux détenus de se former aux métiers de la vente. #IlsOntLaSolution

Des céréales, du gel douche, des fruits secs. Les produits sont disposés comme dans un magasin classique, à la différence près que ce celui-ci se trouve au cœur de la prison d’Eysses, à Villeneuve-sur-Lot. C’est ici que les détenus se rendent désormais une fois par semaine, pour acheter des denrées et des produits du quotidien. Ils peuvent y trouver plus de 150 références. Cette boutique est devenue le point de passage obligé pour de nombreux prisonniers, les plus sportifs. « Ce sont des produits sains, il y a beaucoup moins de sucre, donc c’est bénéfique. En prison, on fait attention à ce qu’on mange, surtout quand on fait du sport » témoigne un client. D’autres comme Sofiane mettent en avant le côté pratique de cette épicerie carcérale par rapport au « cantinage » . « C’est direct, on vient une fois par semaine et on achète, alors que lorsqu’on commande à la prison, il faut attendre trois semaines »

Une formation professionnelle pour la réinsertion des détenus 

Dans cette épicerie bio, les détenus peuvent aussi se former aux métiers de la vente, en suivant les cours d'un CAP. Les élèves peuvent, grâce à ce magasin, préparer leur formation dans leur intégralité. « Le souci, ce sont les stages sur des formations professionnelles, là ils ont la possibilité d’effectuer leur stage au sein de la détention et de valider un diplôme » explique Karine Simon-Yann, professeur d’économie et gestion. Une chance pour Fouad, élève stagiaire. Depuis plusieurs semaines, il met en rayon, tient la caisse et conseille ses clients.  Le jeune homme espère travailler dans la vente de produits bio à sa sortie de prison. « Le fait de pouvoir passer un CAP vente en détention va me permettre de trouver du travail plus facilement à l’extérieur. C’est ce qui m’a motivé »

Un magasin pédagogique devenu depuis peu, une épicerie solidaire. Les détenus les plus pauvres peuvent y bénéficier de réduction allant jusqu’à 70 % . Un moyen pour cette population aux revenus faibles, d’accéder à une alimentation saine et de sortir de son isolement.

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