Cet article date de plus de six ans.

Filière jihadiste de Lunel : un homme relaxé et jusqu'à 7 ans de prison pour quatre prévenus

Une vingtaine de jeunes de cette commune sont partis faire le jihad en Syrie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Hamza Mosli, Adil Barki et Ali Abdoumi durant leur procès à Paris, le 5 avril 2018. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

La filière jihadiste de Lunel (Hérault) face à la justice. Vendredi 13 avril, quatre hommes ont été condamnés à des peines allant jusqu'à sept ans de prison et un cinquième a été relaxé. Une vingtaine de jeunes de cette commune sont partis faire le jihad en Syrie.

Le tribunal correctionnel de Paris a considéré que deux d'entre eux, par leurs discours et leur promotion de la propagande du groupe jihadiste Etat islamique, avaient encouragé les départs en Syrie. Ces deux hommes – Hamza Mosli et Jawad Salih – ont été condamnés respectivement à sept et cinq ans.

Hamza Mosli, 29 ans, dont deux frères cadets sont morts en Syrie en 2014, "a joué un rôle moteur dans les décisions de certains de partir vers des groupes terroristes dans la zone irako-syrienne", a expliqué la présidente du tribunal. Jawad Salih, 34 ans, qui animait des "assises" religieuses à Lunel, a "encouragé, légitimé les départs", a-t-elle poursuivi.

Deux "revenants" condamnés

Deux des autres prévenus étaient accusés d'être des "revenants" de Syrie. Ali Abdoumi, 47 ans, qui soutenait n'être allé qu'en Turquie, a été condamné à sept ans avec deux tiers de sûreté. Adil Barki, 39 ans, avait passé quelques semaines au sein du groupe jihadiste L'Armée de Mahomet, où il avait été affecté à l'intendance en raison de crises de panique. Il a été condamné à cinq ans.

Enfin, le tribunal a relaxé Saad B., 29 ans, dont le frère Abdelkarim fut le premier à quitter Lunel en 2013. Le jeune homme était poursuivi pour avoir accompagné sa belle-sœur à l'aéroport alors qu'elle repartait en Syrie et lui avoir transmis une collecte de 190 euros, mais le tribunal a estimé que cela ne constituait pas, dans son cas, des délits.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.