Le plan du gouvernement pour dissuader les candidats français au jihad
Après le lancement d'un numéro vert et l'adoption d'une loi pour renforcer la lutte contre le terrorisme, une campagne de communication doit être lancée début janvier.
Le temps presse. Alors qu'un Français a été identifié sur une vidéo d'exécution massive d'otages par le groupe Etat islamique, lundi 17 novembre, et que la justice enquête sur la présence probable d'un deuxième ressortissant français, le gouvernement de Manuel Valls tente d'endiguer le flux des candidats français au jihad en Syrie et en Irak. Mais il faudra attendre janvier 2015 pour découvrir la campagne de communication du ministère de l'Intérieur, visant à dissuader ces jeunes radicalisés de partir.
Il s'agit de la nouvelle étape d'un plan initié en avril dernier, avec le lancement d'un numéro vert pour les familles. Francetv info en détaille les grands axes.
Une campagne de communication sur internet pour "ouvrir les yeux" des jeunes
"J'appelle solennellement et avec gravité tous nos compatriotes et particulièrement les plus jeunes, qui sont la cible privilégiée de la propagande terroriste, à ouvrir les yeux sur la terrible réalité des actions de Daech." Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, s'est adressé directement aux potentiels candidats au jihad, lundi, au lendemain de la découverte de la vidéo meurtrière du groupe Etat islamique.
Selon un rapport du Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam, relayé le même jour, les 15-21 ans sont la tranche d’âge la plus touchée (63%) et internet est le mode d’endoctrinement repéré dans 91% des cas. Le gouvernement compte donc atteindre ces cibles avec une campagne de "contre-discours" qui devrait être lancée, selon Le Figaro, début 2015. Elle devrait prendre la forme de vidéos diffusées sur le web et consistera, précise le quotidien, en la diffusion de "témoignages de familles dénonçant l'embrigadement de leur enfant ou de jeunes femmes qui ont ouvert les yeux après avoir été fascinées par un soi-disant engagement humanitaire en Syrie".
"Avec ses homologues européens, le ministre Bernard Cazeneuve tente aussi de sensibiliser les grands opérateurs du web, Google, Facebook, Microsoft, Twitter... aux dégâts du jihad numérique", ajoute le journal.
Une campagne de sensibilisation devrait également être menée au sein de l'Education nationale, "où plusieurs inspecteurs seront formés pour prévenir toute forme de radicalisation", indique France Inter.
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