Quarante enfants et quinze femmes rapatriés de Syrie : Familles Unies ne comprend pas ce rapatriement au compte-gouttes
"Pourquoi la France ne rapatrie pas tout le monde une fois pour toutes ?", s'interroge le collectif Familles Unies qui estime qu'encore "80 femmes et 200 enfants" de jihadistes attendent dans les camps syriens d'être rapatriés.
"On ne comprend pas pourquoi la France ne rapatrie pas tout le monde une fois pour toutes", réagit jeudi 20 octobre sur franceinfo Thierry Roy, membre du collectif Familles Unies, père d'un soldat de Daech mort au combat en 2016. Quarante enfants et quinze femmes adultes ont été rapatriés de Syrie vers la France dans la matinée, a fait savoir le ministère des Affaires étrangères. Thierry Roy estime à "80 femmes et 200 enfants" le nombre de Français qui attendent encore dans des camps syriens.
"L'avant-dernier rapatriement, il y a eu deux enfants et leur mère, le 4 octobre. Comment penser [qu'on n'aurait pas pu faire ce rapatriement en une seule fois] alors que dans un avion on peut mettre plusieurs dizaines d'enfants, de mères ? C'est ahurissant qu'on puisse dépenser de l’argent et laisser ces enfants livrés à eux-mêmes", peste Thierry Roy. "Ça fait plus de cinq ans qu'ils attendent, rappelle-t-il. La violence qu'ils ont subie est beaucoup plus importante dans les camps que celle qu'ils ont subie dans l'État islamique". Selon ce membre du collectif Familles Unies, il serait donc "temps de prendre ses responsabilités à bras le corps".
"Un tri qui s'apparente plus à un tirage au sort"
Thierry Roy s'interroge sur les modalités de ces rapatriements. Il estime qu'il y a eu "un tri qui s'apparente plus à un tirage au sort". "Nous sommes persuadés que la France va rapatrier, maintenant c'est le délai qui est mis en cause, mais nous ne comprenons pas pourquoi telle ou telle famille est choisie alors que tous les enfants sont en situation d'urgence absolue", développe Thierry Roy qui assure qu'ils souffrent de "maladies chroniques, de dénutrition". "Le bon sens voudrait qu'on rapatrie tout le monde", conclut le membre du collectif Familles Unies.
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