Comment Kevin, un jihadiste français, a mis en place un système de recrutement financé par sa mère
Ce Français de 21 ans faisait du "chantage affectif" à ses parents pour financer ses activités terroristes, rapporte "Le Parisien".
A 21 ans, le jeune homme est considéré comme un "gros poisson" par les services terroristes, classé sur les listes noires de l'ONU ou de l'UE. Le Français Kevin Guiavarch avait mis en place un système de financement de ses activités en Syrie, en faisant notamment du "chantage affectif" à sa mère, rapporte Le Parisien (article payant), vendredi 24 octobre. Prénommée Axelle par le quotidien, la quadragénaire et son compagnon ont ainsi été mis en examen pour "financement d'une entreprise terroriste".
Un recruteur de candidats français au jihad
Les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (SDAT) ont découvert ce circuit de financement présumé d'Al-Qaïda en Syrie après le départ pour le jihad, avorté, d'une mineure venue de Troyes (Aube). Ils ont cherché à identifier les soutiens de l'adolescente, finalement récupérée en Allemagne.
Converti à l'âge de 14 ans, Kevin Guiavarch combat depuis décembre 2012 dans les rangs d'Al-Qaïda, explique Le Parisien : il est depuis considéré comme un recruteur pour les candidats français au jihad. Depuis six mois, Kevin, le jeune homme de 21 ans tentait de convaincre la collégienne de le rejoindre.
Des transferts de fonds via sa mère
A la faveur de cette première découverte, les enquêteurs constatent qu'Axelle recevait "du monde entier" des contributions destinées à Kevin, jusqu'à "2 000 euros par mois". La mère les transférait ensuite, via un service de transfert de fonds, "toujours en Turquie", explique-t-elle. Elle confie aussi avoir acheté "trois tenues militaires sur Leboncoin.fr", qu'une femme est ensuite venue chercher à son domicile. Axelle l'assure, elle n'était pas consciente de financer les activités terroristes de son fils.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.