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Vidéo Syrie : le sort compliqué des enfants de jihadistes partis rejoindre l'Etat islamique

Publié Mis à jour
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Article rédigé par France 2
France Télévisions

Assadoulah est un Russe 13 ans ayant grandi à Brettigny-sur-Orge (Essonne). Emmené en Syrie par son père en 2015, puis arrêté en 2018, il patiente désormais dans un centre de désendoctrinement tenu par les forces kurdes

"Le président [Macron] peut pas nous prendre ? Il sait qu'on est là." Au nord-est de la Syrie, France 2 s'est rendu dans un centre de désendoctrinement pour jeunes combattants. Ici, les forces kurdes veulent déradicaliser 80 adolescents, arrêtés en Syrie. Parmi eux, des Syriens, mais aussi de jeunes Français et Européens dont les parents ont rejoint l'Etat islamique (EI) dans le pays.

Assadoulah, un jeune Russe 13 ans ayant grandi à Brettigny-sur-Orge (Essonne), a ainsi été arrêté près de Raqqa, ancien fief de l'EI, après trois ans passés en Syrie. Son père, réfugié tchétchène en France depuis 2008, l'a emmené en Syrie avec ses deux frères en 2015, en prétextant des vacances. L'homme était connu des services de renseigement français pour ses contacts avec la mouvance islamiste.

La France n'exclut plus le rapatriement des jihadistes

La France, opposée jusqu'ici au retour des jihadistes français détenus par les Kurdes en Syrie, n'exclut plus leur rapatriement pour éviter qu'ils ne s'évanouissent dans la nature à la faveur du retrait américain. Assadoulah affirme qu'il n'a pas combattu, et qu'il a perdu ses deux frères et son père en Syrie. Mais sans nouvelles de sa mère restée en France, il patiente seul dans ce centre kurde. 

France 2 a retrouvée sa mère et lui a annoncé que son fils était vivant. Depuis, la mère et le fils discutent par téléphone. Mais pour Assadoulah comme beaucoup d'autres "revenants" français d'Irak et de Syrie, l'avenir reste incertain.

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