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L'alcool encore responsable de 41 000 morts par an en France

L'impact sanitaire de la consommation d'alcool est en baisse, mais il reste "considérable", selon l'étude de Santé publique France.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La précédente estimation de ce type, fondée sur des chiffres de 2009, avait évalué à 49 000 le nombre de décès dus à l'alcool en France. (BURGER / PHANIE / AFP)

La consommation d'alcool reste la deuxième cause de mortalité évitable après le tabac en France. Elle est à l'origine d'environ 41 000 morts par an et représente  7% du nombre total de décès de personnes âgées d'au moins 15 ans en 2015. Telles sont les conclusions d'une étude publiée dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France et qui sera rendue publique mardi 19 février. 

Ce facteur est beaucoup plus important chez les hommes, pour qui l'alcool est à l'origine de plus d'un décès sur 10 (11%), contre 4% chez les femmes. Selon les chiffres de cette étude, en 2015 la consommation d'alcool a été à l'origine de 16 000 décès par cancer, 9 900 par maladies cardiovasculaires, 6 800 par maladies digestives et 5 400 par accident ou suicide. 

"Des consommations supérieures à 53 grammes par jour"

La très grande majorité de ces décès (90%) "sont liés à des consommations supérieures à 53 grammes par jour" d'alcool pur, soit plus de 5 unités d'alcool. Toutefois, "même à la dose relativement modérée de moins de 18 grammes d'alcool pur consommé par jour (moins de deux verres standards) (...) le risque global est augmenté", soulignent les auteurs de l'article. L'étude se fonde sur les consommations déclarées par un échantillon de 20 000 personnes, mais également sur les chiffres de vente d'alcool, les enquêtes déclaratives tendant à minimiser le nombre de verres pris.

Les précédentes estimations, fondée sur des chiffres de 2009, avaient évalué à 49 000 le nombre de décès dus à l'alcool, soit 9% du total. Cette baisse "s'explique en grande partie par la diminution de la mortalité pour les causes liées à l'alcool et, dans une moindre mesure, par la baisse de la consommation, passée de 27 à 26 g d'alcool pur par jour sur cette même période", expliquent les auteurs de l'article.

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