L'Etat a débloqué 30 millions d'euros pour la rénovation du zoo de Vincennes qui sera réorganisé autour de six biozones

La rénovation du zoo de Vincennes, parc animalier parisien historique que les pouvoirs publics veulent transformer en "zoo du XXIe siècle", a été annoncée par la ministre de l'Enseignement et de la Recherche Valérie Pécresse et la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno.

Créé en 1932 dans le XIIe arrondissement de Paris, près du bois du même nom, le zoo de Vincennes est fermé au public pour travaux depuis fin 2008.

Célèbre pour ses immenses faux rochers de béton où grimpent des mouflons, ce parc de 14,5 hectares très prisé des Parisiens a abrité plus de 1.200 animaux d'une centaine d'espèces souvent en voie de disparition. Des éléphants d'Asie, des girafes du Niger, des singes, des okapis, des rhinocéros indiens, des lémuriens ou encore un panda géant y ont été élevés.

Selon le projet présenté, le nouveau parc s'organisera autour de six biozones sur différents thèmes : Savane - Sahel, Europe, Patagonie, Guyane, Madagascar et Forêt équatoriale.

"Les enclos seront les plus vastes possibles et enrichis avec des branchages, des rochers, de telle manière que les animaux puissent exprimer leurs fonctions biologiques et comportementales", explique le ministère de la Recherche.

Les travaux qui doivent débuter en septembre 2011, devraient être terminés en 2013, pour une réouverture prévue en mars 2014, après une période d'acclimatation des animaux.

Si les otaries et les manchots reviendront, certains animaux n'auront plus leur place au zoo de Vincennes : les éléphants et les ours, qui ont d'importants besoins d'espace et avaient déjà quitté les lieux il y a quelques années, ne reverront jamais la capitale.

Les animaux devraient faire progressivement leur retour à l'automne 2013, pour se familiariser avec les lieux avant l'arrivée du public.

Depuis plusieurs mois, nombre de gros mammifères ont rejoint, avec l'aide de l'armée algérienne, le zoo d'Alger. Une trentaine de babouins de Guinée sont partis, eux, plus au Nord, prenant leurs quartiers dans le zoo d'Edimbourg, en Ecosse.

Seules les girafes - la cohésion de ce troupeau très prolifique a été privilégiée -, et le grand hapalémur - lémurien particulièrement fragile -, échapperont au traumatisme du déménagement et resteront dans Paris intra-muros pendant toute la durée des travaux.