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"L'injustice et les épreuves n'ont fait que redoubler ma détermination", a affirmé mardi l'ancien premier ministre

Aujourd'hui, mon engagement public n'est pas négociable", a déclaré Dominique de Villepin aux nombreux journalistes qui l'interrogeaient sur le procès Clearstream (verdict 28/1)."Je sais ce que je veux et qui je veux servir: la France et les Français", a-t-il dit lors d'une réunion qui se tenait à Bondy, en banlieue parisienne.
Article rédigé par France2.fr
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Dominique de Villepin entouré par des habitants, le 19 janvier 2010 lors d'un déplacement à Bondy (AFP/FRED DUFOUR)

Aujourd'hui, mon engagement public n'est pas négociable", a déclaré Dominique de Villepin aux nombreux journalistes qui l'interrogeaient sur le procès Clearstream (verdict 28/1).

"Je sais ce que je veux et qui je veux servir: la France et les Français", a-t-il dit lors d'une réunion qui se tenait à Bondy, en banlieue parisienne.

Reçu par le maire PS de Bondy, Gilbert Roger, il a confirmé qu'il voulait rester durablement dans le paysage politique, au besoin jusqu'en 2012, pour défendre une "tradition gaulliste, sociale, républicaine", valable entre autres selon lui pour les banlieues.

"Je suis soucieux, dans la tradition politique qui est la mienne, à mon sens pas assez écoutée, d'assumer mes responsabilités et d'offrir un certain nombre d'alternatives politiques", a-t-il dit, entouré de ses proches du Club Villepin (Brigitte Girardin, les députés Marie-Anne Montchamp, François Goulard, Hervé Mariton...). Entre une visite des quartiers et des débats publics, l'ex-Premier ministre, qui avait annoncé l'état d'urgence en novembre 2005 lors des émeutes urbaines, a cette fois-ci "salué l'enthousiasme et la formidable vitalité et créativité" des banlieues.

Reçu par une association de solidarité, le Lien, dans une cité où il a bu le thé avec des femmes, la plupart d'origine africaine, M. de Villepin a salué "la République vivante" pour mieux s'opposer au débat sur l'identité nationale organisé par le gouvernement.

"Cette visite montre que le débat sur l'identité nationale est un faux débat. L'attachement à la République s'exprime ici avec une force considérable", a-t-il déclaré, en visant directement le chef de l'Etat. Selon M. de Villepin, ce débat ne pouvait "aboutir qu'à la caricature".

De même l'ex-ministre de l'Intérieur s'est-il prononcé pour une résolution et non une loi pour interdire le port du voile intégral. "Je crois qu'après des tâtonnements, on retrouve le chemin du bon sens. L'essentiel est de s'appuyer sur un consensus", a-t-il affirmé. Il s'est prononcé pour une interdiction du niqab et de la burqa dans les services publics, estimant "qu'une interdiction générale était hors de proportion".

Reprenant les accents de son programme de politique générale à l'Assemblée en juin 2005, il a défendu son bilan à Matignon ("600.000 emplois créés"). Dominique de Villepin a aussi énoncé des priorités -renforcer la compétitivité, la protection sociale, lutter contre les déficits- et même avancé quelques propositions, comme une "Agence nationale du développement économique".

Il a aussi souhaité des "pôles d'excellence" dans le domaine éducatif, sans oublier de critiquer d'autres mesures voulues par Nicolas Sarkozy, comme l'exonération des heure supplémentaires ou les dérogations à l'ouverture des magasins le dimanche.

Sur le thème de la sécurité, M. de Villepin a salué le principe de la police de proximité. "Pourquoi se priverait-on des initiatives de gauche ?", a-t-il demandé en s'entretenant avec les animateurs du Bondyblog. Cette police "n'était pas toujours adaptée mais permettait de combler un vide", a-t-il estimé.

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