La Cour d'appel de Paris a rejeté vendredi la demande de remise en liberté d'Yvan Colonna, détenu depuis 2003

Après l'annulation en 2009 par la Cour de cassation de sa condamnation à la réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, le berger corse avait fait une demande de remise en liberté.

La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Paris a rejeté sa demande.

Le parquet général avait requis le maintien en détention de Colonna, arguant des risques de pression sur des témoins et de fuite du suspect.

Yvan Colonna sera jugé une troisième fois à partir du 2 mai 2011 pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, tué de trois balles dans la nuque le 6 février 1998 à Ajaccio.

Condamné en mars 2009 en appel à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans, Colonna, âgé de 50 ans et détenu à Fresnes (Val-de-Marne), avait vu sa condamnation annulée le 30 juin par la Cour de cassation.

C'est sur un point anecdotique, relatif à l'audition d'un témoin, que la chambre criminelle de la Cour de cassation a annulé sa condamnation en appel du 27 mars 2009.

En substance, la cour suprême reproche à la cour d'assises, alors présidée par Didier Wacogne, de n'avoir pas répondu aux conclusions de la défense concernant l'audition d'un expert.

La demande de remise en liberté de Colonna, détenu depuis plus de sept ans, reposait sur "la présomption d'innocence" et les "délais raisonnables en matière de détention provisoire", selon ses avocats.