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La fécondité française est en baisse, mais reste une des plus élevées d'Europe

Selon la dernière étude de l'Insee, le nombre de naissances a baissé de 1,2% en 2013. Mais le taux de natalité en France reste supérieur à celui de ses voisins.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Avec 1,99 enfant par femme en 2013, la France reste l'un des pays où le taux de fécondité est le plus élevé en Europe. (JOSE LUIS PELAEZ INC / BLEND IMAGES / GETTY IMAGES)

Dans ce domaine, les Français ont l'habitude de bomber le torse depuis de nombreuses années. Avec plus de 800 000 naissances par an depuis dix ans, le taux de natalité tricolore est un des plus élevés d'Europe, comme le confirme l'Insee. Mais l'étude annuelle de l'institut statistique sur la fécondité, publiée mercredi 3 septembre, relève toutefois que le nombre de bébés mis au monde en France est en légère baisse. Francetv info détaille les tendances qui ressortent de ces données.

Le taux de fécondité français est en baisse

En 2013, 811 510 bébés sont nés sur le territoire français (hors Mayotte), dont 781 621 en métropole, selon l'étude de l'Insee. C'est 9 500 naissances de moins qu'en 2012, soit une baisse de 1,2%. Mais ce niveau reste toutefois bien supérieur aux années 1990, où moins de 730 000 enfants voyaient le jour chaque année.

Avec un taux de fécondité de 1,99 par femme en 2013, la France demeure parmi les pays les plus féconds d'Europe, juste derrière l'Irlande et ses 2,05 enfants par femme, et ce malgré la crise et le chômage. Il s'agit d'une spécificité culturelle favorisée par une politique familiale qui rend les variations de la fécondité moins sensibles à la conjoncture économique. Mais le nombre de naissances reste toutefois en deçà des niveaux atteints pendant le baby-boom : environ 850 000 naissances en moyenne entre 1946 et 1974 pour la seule métropole.

Les femmes accouchent plus tard

Autre constante relevée par l'Insee, les naissances restent plus tardives. La tendance est observée depuis le milieu des années 1970 avec un report progressif de l'âge au premier enfant, qui tourne autour de 28 ans aujourd'hui. Alors que les femmes accouchaient en moyenne à 26 ans dans les années 1970, elles le faisaient, en 2013 à 30,3 ans en moyenne.

La pilule contraceptive, autorisée en 1967, et l'avortement, légalisé en 1975, ont influé sur la planification des naissances. L'Insee expliquait dans une récente note que "le désir de stabilité matérielle et affective, d'ajuster la fécondité au projet professionnel et de profiter de la vie en couple avant d'avoir des enfants, a repoussé l'âge de la procréation".

Dans le détail, en 2013, près de deux tiers des nouveaux-nés avaient une mère âgée entre 25 et 34 ans. Seuls 14% avaient une maman âgée de moins de 25 ans. Quant aux mères de 40 ans ou plus, leur part a retrouvé en 2013 son niveau de 1946, soit 5% des naissances.

Du côté des pères, ils avaient aussi en majorité dépassé la trentaine : 71% des enfants nés en 2013 ont des pères âgés d'au moins 30 ans, et 16% ont des pères âgés de 40 ans ou plus. Ainsi, plus de la moitié des nouveau-nés (52%) a des parents âgés tous deux d'au moins 30 ans ; pour 4% d'entre eux, les deux parents ont au moins 40 ans.

De plus en plus d'enfants naissent hors mariage

Parmi les bébés qui ont vu le jour en 2013, 57% sont nés hors mariage, une part qui "progresse fortement" depuis le milieu des années 1970. Auparavant, elle n'avait dépassé 10% qu'à deux reprises, à des périodes marquées par les guerres : entre 1915 et 1919, puis en 1945.

On constate également de fortes disparités sur cette question en fonction des départements : à Paris, le pourcentage d'enfants nés hors mariage est de 45,2%, quand il atteint 68,9 en Charente-Maritime (le taux le plus élevé) et de 65,5% pour les Hautes-Alpes.

Le nombre de naissances multiples augmente

Les ventes de poussettes doubles ont le vent en poupe en France. Car un accouchement sur soixante a donné naissance à deux enfants ou plus en 2013. En dix ans, la proportion d’accouchements doubles est passée de 1,5 % à 1,7 %, et cette augmentation est concentrée sur les femmes de 40 ans ou plus. La part de naissances de jumeaux augmente fortement avec l'âge de la mère, notamment parce que "les mères plus âgées ont plus souvent recours à l'assistance médicale à la procréation".

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