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La France a rendu un dernier hommage aux deux Français enlevés le 7 janvier au Niger et retrouvés morts le lendemain

Les funérailles d'Antoine de Léocour et Vincent Delory, morts à 25 ans, ont eu lieu lundi à l'église Notre-Dame de Linselles, commune de l'agglomération lilloise d'où les deux amis étaient originaires, en présence de Nicolas Sarkozy.Des centaines de personnes avaient pris place sur le parvis pour suivre la retransmission sonore de la cérémonie.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Les cercueils d'Antoine de Léocour et Vincent Delory portés en l'église de Linselles le 17/01/2011 (AFP/ERIC FEFERBERG)

Les funérailles d'Antoine de Léocour et Vincent Delory, morts à 25 ans, ont eu lieu lundi à l'église Notre-Dame de Linselles, commune de l'agglomération lilloise d'où les deux amis étaient originaires, en présence de Nicolas Sarkozy.

Des centaines de personnes avaient pris place sur le parvis pour suivre la retransmission sonore de la cérémonie.

Rakia, la jeune Nigérienne que devait épouser Antoine de Léocour était présente aux obsèques. Outre le président de la République, la maire de Lille Martine Aubry, l'ex-Premier ministre et ancien maire de Lille Pierre Mauroy et le député du Nord Jean-Louis Borloo assistaient également à la cérémonie, parmi les nombreux anonymes.

L'église était comble, avec 600 personnes installées à l'intérieur.
Des couronnes et des bouquets de fleurs blanches avaient été disposés sur le parvis.

La cérémonie, fermée aux journalistes, avait été prévue "très sobre à la demande des familles", selon le curé de Linselles, Gérard Bogaert, qui a officié avec Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Lille.

M. Sarkozy est arrivé peu avant 15h. Il a été accueilli à la sortie de son véhicule par le maire de Linselles, Jacques Rémory, puis s'est entretenu avec Mgr Ulrich avant d'entrer dans l'église.

Le président de la République avait déclaré lundi matin qu'il était de son "devoir" de "participer aux obsèques de nos deux jeunes compatriotes qui ont été assassinés de façon aussi sauvage et aussi barbare", lors de ses voeux au monde du sport à Paris.

Un office était célébré au même moment à Niamey pour les "chrétiens du Niger", selon le père Bogaert.

Dimanche, une marche silencieuse a rassemblé 2000 personnes à Linselles en présence des familles, à l'initiative des amis des victimes.
Dans la foule, se trouvait Rakia, la jeune Nigérienne qui devait épouser Antoine de Léocour, et Martine Aubry, maire de Lille. Antoine de Léocour travaillait pour une ONG en Afrique et vivait au Niger, où il devait se marier avec Rakia, une jeune femme de la région. Son ami Vincent Delory l'avait rejoint pour participer à la noce.

Des policiers encadraient ce rassemblement initié par des amis d'Antoine et Vincent, dont certains devaient prendre la parole à la fin de la marche.

Arrivés vendredi soir de Paris par fourgon funéraire, les cercueils des deux jeunes gens ont été exposés samedi et dimanche dans une chapelle ardente installée dans une salle polyvalente de la ville et ouverte au public.

Vincent Delory et Antoine de Léocour avaient été enlevés le 7 janvier dans un restaurant de Niamey, au Niger, et retrouvés morts le lendemain après l'assaut des forces spéciales françaises en territoire malien contre leurs ravisseurs. L'enlèvement a été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique.

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'enlèvement et a affirmé qu'un des deux otages français avait été tué au Mali par les frappes aériennes françaises et que l'autre avait été exécuté par Aqmi.

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