La lettre de Treiber à "Marianne" authentifiée
En cavale, Jean-Pierre Treiber réaffirme son innocence dans une lettre reçue jeudi par l'hebdomadaire "Marianne"En cavale, Jean-Pierre Treiber réaffirme son innocence dans une lettre reçue jeudi par l'hebdomadaire "Marianne"
Postée le 14 septembre, cette missive, qui a été authentifiée vendredi, contenait la carte de détenu de Jean-Pierre Treiber, introuvable depuis son évasion de la prison d'Auxerre le 8 septembre.
Le meurtrier présumé de Géraldine Giraud et Katia Lherbier affirme être innocent et avoir été "au bord du suicide".
"Je ne me suis pas évadé, j'ai repris une petite partie de (ce que) les assassins, 'les vrais' m'ont volé, car je ne supportais plus la détention, étant au bord du suicide", écrit-il. "J'avais confiance en la justice mais je me suis trompé, on s'est acharné sur moi, sur mon entourage, en oubliant d'approfondir les relations de Géraldine (Giraud-NDLR)", ajoute l'ancien garde forestier. "(L'évasion) est peut-être le seul moyen de me faire entendre avant le procès où je serai présent", conclut-il. Jean-Pierre Treiber précise avoir adressé sa lettre à une journaliste de "Marianne" pour la qualité de ses articles sur l'agriculture.
La lettre authentifiée grâce à la carte de détenu
"La carte de détenu n°13.855 de la maison d'arrêt d'Auxerre" dont il s'est évadé le 8 septembre, "est bien celle de M. Treiber", a indiqué vendredi le procureur d'Auxerre, François Pérain. "Il existe en outre des similitudes manifestes entre l'écriture sur la lettre à Marianne et celle de M. Treiber", a ajouté le magistrat, selon lequel cela n'était pas encore "confirmé par des expertises".
"On a des dossiers de M. Treiber. Et l'enquêteur qui a eu en charge l'affaire" a mis en évidence ces similitudes, a-t-il dit. Par ailleurs, la lettre a été expédiée depuis "un centre de tri et d'affranchissement situé à Monéteau, dans l'Yonne, une petite commune qui jouxte Auxerre", a encore souligné le magistrat.
Ecroué depuis le 25 novembre 2004, Jean-Pierre Treiber devait être jugé en avril 2010 aux assises, où il risquait une condamnation à perpétuité pour "enlèvements et assassinats" de Géraldine Giraud, fille du comédien Roland Giraud, et de son amie Katia Lherbier. Les corps des deux femmes avaient été découverts dans un puits de la propriété du suspect en 2004. Pour s'évader le 8 septembre de la prison d'Auxerre (Yonne), Treiber s'est dissimulé dans un carton emporté dans un camion par une entreprise extérieure. Un co-détenu a été mis en examen pour l'avoir aidé.
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