La mairie de Bordeaux a proposé jeudi une solution "transitoire" aux gens du voyage déboutés mercredi par la justice
Les plaignants avaient déposé un recours pour obtenir une aire de stationnement "décente".
Hugues Martin, adjoint au maire de Bordeaux, rappelant que les gens du voyage refusaient de s'installer sur les deux terrains proposés par la mairie, a évoqué une "troisième solution", "une solution transitoire à proximité des lieux où ils sont actuellement".
En quittant la mairie où ils ont été reçus pendant près d'une heure jeudi matin, les représentants des gens du voyage ont indiqué "ne rien pouvoir dire pour le moment". "On va essayer de trouver une solution d'urgence", a toutefois précisé le président de l'association la Vie du voyage (LVDV), James Dubois.
"On va faire un effort", a confirmé à l'AFP son vice-président, Franck Couchevellou. Il a précisé que la "solution transitoire" évoquée par la mairie consisterait à s'installer sur quelques bandes enherbées à proximité du parc des expositions et des voies de circulation où ils sont installés depuis dimanche soir, dans le quartier de Bordeaux -Lac.
Mercredi, les gens du voyage qui réclamaient une aire à Bordeaux ont été déboutés par le tribunal administratif. Celui-ci a estimé que les deux terrains mis à disposition par la mairie de Bordeaux sont viables, mais dont l'un restait à aménager, a précisé l'avocat des gens du voyage, Me Blazy à l'AFP. "On va se rassembler, on va voir ce qu'on va faire", a déclaré de son côté Jean Avrillas, porte-parole des gens du voyage. "C'est un peu écoeurant, c'est absolument un revers, sur le plan humain ce n'est pas normal", a-t-il dit, à proximité du convoi de 250 caravanes et véhicules.
Les gens du voyage demandaient l'attribution d'une aire de grand passage pour installer leurs caravanes. Quelque 200 personnes, en partie issues d'autres communautés de gens du voyage, étaient réunies mercredi devant l'hôtel de ville de Bordeaux pour leur apporter leur soutien, munies de drapeaux français. "On vient les soutenir parce qu'on constate la volonté de ne pas nous traiter comme des Français", explique un représentant de l'association Marianne Voyage. "On nous pousse jusqu'aux limites pour nous faire craquer. Au bout de quatre jours de pression, où on ne respecte pas la dignité humaine, tout le monde s'est mobilisé", ajoute-t-il.
800 personnes, à qui les forces de l'ordre refusent l'accès de la plaine des sports du chef-lieu de la Gironde, stationnaient toujours mardi soir sur des axes de circulation du quartier du Lac sous la surveillance de plusieurs cars de CRS. Leurs représentants ont expliqué qu'ils ne bougeraient pas avant d'avoir eu la garantie de pouvoir s'installer sur un autre terrain.
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