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La vague de froid persiste en France

Froid, neige et vent glacial balaient 36 départements en France. Le plan neige ou verglas en Ile-de-France est passé vendredi au niveau 2 en Ile-de-France. Les centres d'hébergement d'urgence vont être ouverts 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 6min
Le village de Bocognano, en Corse-du-Sud, recouvert de neige, le 1er février 2012.  (PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP)

Un temps "sibérien" s'est installé sur la France. La vague de froid intense est rendue plus aiguë encore par l'arrivée d'un vent glacial en provenance du nord-est de l'Europe.

Le plan neige ou verglas en Ile-de-France (PNVIF) est passé vendredi 3 février à 18 heures au niveau 2 (sur 3) dans la région parisienne. "Des chutes de neige de faible intensité, mais tenant au sol en raison des températures, devraient toucher" la région au cours de la nuit de vendredi à samedi, et durant la journée de dimanche. Le préfet de police invite les conducteurs de poids lourds à "réduire leur vitesse, ne se déplacer que si c'est absolument nécessaire et privilégier les transports en commun".

36 départements sont placés en alerte orange par Météo France, alors que les météorologistes prévoient que ces températures extrêmement basses durent au moins jusqu'à jeudi prochain. Quelles conséquences ces températures ont-elles sur le pays ? FTVi fait le point.

• Ouverture non-stop des centres d'hébergement d'urgence

Le secrétaire d'Etat au Logement, Benoist Apparu, a demandé vendredi aux préfets de région d'organiser, avec les collectivités locales et associations, l'ouverture des hébergements d'urgence 24 heures sur 24, tous les jours, y compris le week-end. Il a rappelé aux préfets de région que toute demande d'hébergement devait être pourvue, comme il l'avait déjà affirmé mardi.

Benoist Apparu a aussi demandé "une augmentation du nombre de personnes présentes au 115 [le numéro d'urgence]" ainsi que la "mobilisation des médecins réservistes qui peuvent accompagner les maraudes".

Plusieurs départements ont activé le plan niveau 3 du plan "grand froid", qui permet de mobiliser des places d'hébergement supplémentaires pour les sans-abri : l'Isère, la Savoie, le Nord, l'Oise et l'Ardèche.

En région parisienne, l'armée a mis à disposition des sans-abri 576 places, et la Ville de Paris ouvre vendredi un gymnase supplémentaire de 60 places pour faire face à l'afflux de demandes d'hébergement.

• Pic de consommation d'électricité

Le froid pousse les Français à régler leurs radiateurs au maximum. La consommation d'électricité nationale a atteint 96 377 mégawatts (MW) jeudi à l'heure de pointe (19 heures), frôlant le pic absolu du 15 décembre 2010 (96 710 MW), selon les données de RTE, la filiale d'EDF qui gère le réseau de transport d'électricité. Le sommet historique de la fin 2010 pourrait toutefois être dépassé dès lundi prochain, selon RTE.

Dans les régions les plus exposées au risque de coupures, la Bretagne et la Côte d'Azur, les habitants ont été appelés à modérer leur consommation entre 18 et 20 heures.

Conséquences sur les routes...

Les automobilistes du côté de Tourcoing, Lille et Béthune, dans le Nord et le Pas-de-Calais, ont connu d'importantes difficultés de circulation vendredi soir. "Tronçons d'autoroutes fermés. Camions en portefeuille. Beaucoup d'automobilistes rentreront très tard chez eux...", commentait un internaute dans le live de FTVi, en milieu de soirée. Tandis qu'un autre indiquait : "A26 au niveau de Béthune. Autoroute coupée due aux pluies verglaçantes... Nous sommes arrêtés depuis presque une demi-heure".

Par mesure de précaution, la circulation des poids lourds est interdite depuis mercredi soir sur les autoroutes A7 (Lyon-Marseille), A8 (Marseille-Nice), A50 (Marseille-Toulon) et A54 (Marseille-Nîmes), en raison des risques de neige et de verglas.

• ... et sur les stades

Le froid menace par ailleurs le week-end sportif. Côté foot, sept matchs du championnat de France de National (3division) et trois de Ligue 2 prévus vendredi et samedi sont reportés, indique la Fédération française de football (FFF) sur son site internet.

Prévues vendredi soir, les rencontres Quevilly-Ajaccio, Orléans-Colmar, Epinal-Le Poiré-sur-Vie, Niort-Créteil et Paris FC-Vannes se joueront à une date ultérieure, comme les deux rencontres de samedi, Bayonne-Luzenac et Beauvais-Besançon. En revanche, les matchs Cherbourg-Fréjus, Nîmes-Red Star et Martigues-Rouen sont en l'état maintenus vendredi. Les trois rencontres de Ligue 2 reportées sont Laval-Metz, Tours-Le Havre et Angers-Monaco.

En rugby, des entraînements qui devaient avoir lieu vendredi au stade de France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ont été annulés, à la veille du match d'ouverture du Tournoi des six nations, France-Italie. La rencontre, elle, n'est pas menacée, a assuré vendredi la direction du stade de France, qui a mis en place dès lundi un dispositif de protection de la pelouse. En Pro D2, deux matchs programmés ce week-end ont été déplacés au week-end des 24 et 25 mars. D'autres reports sont à prévoir dans la journée de vendredi.

• Un vent de nord-est qui renforce la sensation de froid

Cette période de grand froid, qui reste toujours moins intense que celle de 1985 selon les prévisionnistes, doit durer jusqu'à samedi matin. "Nous sommes loin des records de froid enregistrés pour un mois de février, avec ce matin -9,8°C à Nancy, -7,7°C à Besançon et -9,5°C à Metz, contre -24,8°C, -20,6°C et -23,1°C en 1956", relève une porte-parole de Météo France dans le Grand Est. "Mais avec le vent soutenu, la température ressentie est beaucoup plus faible, de l'ordre de -18°C."

Sur tout l'Est, le vent de nord-est est sensible (15 à 30 km/h en général, et beaucoup plus sur les hauteurs), ce qui renforce grandement la sensation de froid. 

La moitié ouest du pays, bien que touchée par la vague de froid, connaît quant à elle des températures moins sibériennes.

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