Le chantier de "déconstruction" des maisons de la Faute-sur-Mer, situées en zone submersible, doit débuter lundi
La zone touchée a été rachetée par l'Etat après la tempête Xynthia qui avait causé la mort de 59 personnes, dont 29 sur la commune vendéenne de la Faute-sur-Mer, dans la nuit du 28 février 2010.
Les camions des sociétés de démolition arrivent lundi. La première semaine doit être dédiée à l'installation du matériel et à la sécurisation du périmètre.
Le secteur doit être fermé au public, mais non occulté.
Une cellule psychologique doit être présente sur les lieux les premiers jours pour aider les anciens propriétaires ou proches des victimes décédées dans ces maisons qui en auraient besoin. Vingt-neuf personnes ont trouvé la mort dans la nuit du 28 février 2010 sur la commune, noyées dans leur sommeil par la submersion marine provoquée par Xynthia.
Pendant la deuxième semaine de chantier, les maisons qui doivent l'être seront désamiantées et "nettoyées" de tout ce qui peut être recyclé. Les démolitions ne débuteront à proprement parler que vers le 28 ou le 30 mars.
Sur la Faute-sur-Mer, ce premier chantier concernera 95 habitations situées dans l'un des lotissements les plus touchés par le drame, celui des "Voiliers", et devrait durer jusqu'au 15 juin, tandis qu'à l'Aiguillon-sur-mer, 14 puis 35 maisons seront concernées par cette première tranche.
Une pause estivale du 15 juin au 15 septembre est prévue durant la période touristique, suivie par une deuxième tranche de "déconstructions" à la Faute-sur-mer pour "150 à 200 maisons" jusqu'à fin 2011.
Dans les deux communes, sur 823 maisons placées en "zones de solidarité", c'est-à-dire pour lesquelles l'Etat a fait des offres de rachat, 696 ont fait l'objet d'un accord de vente amiable et 539 ventes sont déjà effectives, a-t-on précisé à la préfecture.
"Toutes les maisons rachetées par l'Etat seront détruites", souligne-t-on de même source. Le chantier de démolition de la totalité de ces maisons rachetées doit s'étaler sur "délai de 4 ans maximum", a-t-on précisé à la préfecture. A l'issue de ces chantiers, il ne restera plus rien sur ces terrains: "tout sera retiré, tout sera comblé".
L'ensemble devrait représenter 120.000 tonnes de gravats qui seront broyés pour être recyclés et réemployés. "Ces gravats ne serviront pas aux digues", a néanmoins souligné la préfecture.
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