Le coût de la rentrée universitaire 10-11 est en hausse de 2,5% à 3,3% par rapport à l'an passé, selon la Fage et l'Unef
Les deux grandes organisations étudiantes ont publié lundi leurs enquêtes sur les dépenses étudiantes à la rentrée (droits d'inscription, Sécurité sociale, restaurant universitaire, logement).
Pour l'Unef, la hausse moyenne est de 3,3%, deux fois supérieure à l'inflation annuelle (1,7%). Dans son enquête, la Fage fait état d'une hausse de 2,5%.
Pour faire face au coût de la rentrée, un étudiant francilien devra débourser cette année 2.569,30 euros et un étudiant de province 2.171,92 euros, écrit la Fédération des associations générales étudiantes ( Fage). Ce budget représente "l'addition des frais de vie du mois de septembre aux frais d'inscription et d'installation", selon la Fage.
Selon les deux organisations, le premier poste de dépenses reste le logement: il est en hausse moyenne de 8,1% à Paris et de 5,6% en province, selon l'Union nationale des étudiants de France ( Unef). La Fage estime qu'il augmente de 6 %, en partie "à cause des loyers mais aussi du fait des frais d'assurances, des charges et de l'électricité".
Les deux organisations déplorent également la hausse des frais décrétés par le gouvernement. Ils représentent "désormais 20% du budget total des étudiants pour le mois de septembre", déplore la Fage. Le ticket resto U augmente ainsi de 3,45%, la Sécurité sociale étudiante de 1,07%, les frais d'inscriptions en licence de 1,7%, ceux en master et doctorat de 2,6%. "Le coût annuel pour un étudiant non-boursier dans l'enseignement supérieur atteint désormais 14.500 euros", selon la Fage.
Interrogé par Le Parisien, le président de l'Unef Jean-Baptiste Prévost estime que "les étudiants sont devenus la cible prioritaire de la politique de rigueur du gouvernement" et "le meilleur exemple est l'obligation de choisir entre aide au logement et demi-part fiscale", mesure dont l'Unef réclame "le retrait".
La présidente de la Fage, Claire Guichet, demande la mise en place "d'une allocation de rentrée étudiante" de 400 euros à destination des boursiers et des étudiants issus de la classe moyenne qui soit "à même d'assurer l'accès de tous à la poursuite d'études".
Tous deux attendent le versement d'un "dixième mois de bourse" (une promesse qui avait été faite par le président de la République de donner aux boursiers un 10e mois de bourse, contre neuf jusqu'ici).
Le ministère se défend
"L'évolution de l'indice de rentrée montre que la hausse du coût de la rentrée (+1,6%, hors tabac) est du niveau de l'inflation (1,6%, chiffre Insee)", a indiqué le ministère de l'Enseignement supérieur.
Celui-ci rappelle par ailleurs que "les frais d'inscription restent modérés et sont payables désormais en trois fois pour la première fois dans toutes les universités, et ce, pour alléger le coût de la rentrée".
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